Pour encourager les apprenants du centre professionnel Don Bosco à entreprendre après leur formation, le Collectif des jeunes entrepreneurs de Centrafrique a échangé avec eux le vendredi 28 avril 2023. Le message de circonstance est clair. Il ne faut pas toujours miser sur la Fonction publique.
Les échanges ont permis au Collectif des jeunes entrepreneurs de Centrafrique (COJEC) d’encourager les étudiants du centre professionnel Don Bosco à créer leurs entreprises à la fin de leur formation.
L’objectif, recherché à travers ces échanges, est d’amener ces étudiants à épouser l’esprit de création d’entreprise afin qu’ils soient autonomes. Plusieurs élèves entrepreneurs ont apprécié l’initiative.
Prêts à créer des entreprises
« Je suis dans le domaine de la construction métallique et de la maçonnerie. Je suis ravi par les conseils que les membres du COJEC nous ont prodigués. Après ces conseils, j’opte pour la création de mon entreprise, une unité de construction métallique et de bâtiment, c’est-à-dire les BTP », a fait savoir Noël Franklin, un étudiant.
Eudoxie, une autre étudiante, voit son avenir dans la fabrication des perruques :
« Je suis prête à mettre en place mon entreprise. C’est avec mes propres moyens que je payerai le loyer et fabriquerai des perruques. Cette activité me soutiendra financièrement », a-t-elle projeté.
Dans les échanges, les étudiants se sont plaints de leur non accompagnement par le gouvernement et leurs encadreurs. Une plainte qualifiée de légitime par leurs enseignants.
« Nous leur facilitons l’accès aux financements »
« Nous sommes appuyés par des partenaires qui sont capables de soutenir nos apprenants. Don Bosco n’a pas une ligne budgétaire pour financer l’entrepreneuriat. Par contre, nous aidons les jeunes à monter des projets pour qu’auprès des bailleurs, ils soient crédibles. Si nous accompagnons nos jeunes à avoir un projet, nous leur facilitons l’accès aux financements », a précisé David Métoulè, directeur du centre Don Bosco.
Pour les responsables du Collectif des jeunes entrepreneurs de Centrafrique, ces échanges sont un partage d’expériences.
« Avoir juste l’esprit de créativité »
« Nous sommes des jeunes comme eux. Nous avons commencé avec de petites sommes et aujourd’hui, nous sommes devenus des chefs d’entreprises. L’on n’a pas besoin de beaucoup de moyens pour créer une activité. Il faut avoir juste l’esprit de créativité. Donc, notre objectif est de pousser ces jeunes après leur formation, à entreprendre », a encouragé Armand Koulayom, président du COJEC.
Il y a deux ans, le gouvernement avait mis en place le Fonds national de garantie pour accompagner les entrepreneurs actifs. Faute de financement, ce fonds n’est pas encore fonctionnel.
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