Les combats, qui opposent depuis plus de 2 semaines l’armée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide au Soudan, ont fait fuir des milliers de civils vers la République centrafricaine, précisément dans la préfecture de la Vakaga. Selon les autorités centrafricaines, des dispositions sont en cours afin d’assister ces réfugiés.
Alors que les affrontements entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide entrent dans leur troisième semaine, des milliers de Soudanais continuent d’affluer à la frontière centrafricaine. Près de 10 mille personnes auraient déjà traversé la frontière vers Am-Dafock Centrafrique.
Selon des sources locales, ces réfugiés n’ont encore reçu aucune aide et leur situation humanitaire devient de plus en plus préoccupante.
« La frontière à Am-Dafock, depuis lors, n’est pas sécurisée »
« Les réfugiés se trouvent à la gendarmerie, à côté de l’école où ils sont installés. Il y a beaucoup de femmes et d’enfants. Le président de la jeunesse est en train de les recenser. La nuit, ils occupent les classes, le jour, ils sont sous les arbres. La frontière d’Am-Dafock, depuis lors, n’est pas sécurisée. Il n’y a ni militaire, ni gendarme, ni policier. Les gens sont abandonnés à eux-mêmes », a témoigné Radjab Moussa, 1er adjoint au maire de Birao.
Même si l’aide humanitaire tarde à se mettre en place, des ONG humanitaires et certaines agences des Nations-Unies comme OCHA ou encore HCR sont à pied-œuvre pour recenser les réfugiés et évaluer les besoins.
« 9.700 personnes réfugiées »
« Lorsque l’information d’un afflux de réfugiés à Am-Dafock nous est parvenue, nous avons dépêché une équipe inter-agence pour constater la situation et faire les premières évaluations. Un enregistrement de niveau 1, c’est-à-dire le nom du chef de famille et puis la taille de la famille a été effectué. Nous sommes à environ 9.700 personnes, dont 6.000 sont des réfugiés Soudanais et 3.400 des Centrafricains, qui avaient trouvé refuge au Soudan et qui sont revenus spontanément. La majorité des réfugiés sont des femmes et des enfants », a fait savoir Fafa Olivier Attidzah, représentant pays du HCR.
Le Préfet de la Vakaga, Léonard Mbelle a indiqué qu’une mission envoyée par Bangui est attendue à Birao. Son objectif est de coordonner des actions en faveur de ces nombreux civils ayant fui les violences armées au Soudan.
Dépendantes du grand voisin soudanais pour se ravitailler en produits alimentaires et de première nécessité, les régions du Nord-est de la République centrafricaine sont directement affectées par ces affrontements meurtriers.
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