Alors que le monde célèbre ce 3 Mai la Journée mondiale de la liberté de la presse, plusieurs professionnels des médias centrafricains déplorent leurs conditions de travail.
Si les conditions de travail des journalistes dans certains pays d’Afrique sont nettement allégées, ce n’est pas le cas en République centrafricaine. Le manque d’outils nécessaires, d’infrastructures adéquates ainsi que la faible rémunération des journalistes constituent un frein à l’épanouissement du métier.
Difficultés d’ordre matériel
« Ici, les difficultés sont nombreuses. Il y a un problème de ressources humaines ainsi que des difficultés d’ordre matériel. Par exemple, nous n’avons pas de moyens roulants pour le déploiement sur le terrain. Nos autorités le savent. C’est une occasion de leur dire de penser à nous », a déploré Régis Stéphane Banguima, journaliste à Radio Centrafrique.
Malgré quelques améliorations constatées dans leur travail au quotidien, certains journalistes déplorent toutefois quelques difficultés.
« Nous rencontrons toujours des difficultés »
« Même si les conditions de travail se sont nettement améliorées, nous rencontrons toujours des difficultés, notamment en équipements. Il y a des moments où il y a trop de coupures de courant et cela nous perturbe un peu. Nous travaillons pour une station chrétienne qui se bat avec ses propres et maigres efforts », a fait savoir Gabin Ulrich Maraïda, directeur des ressources humaines à Radiotélévision « La voix de l’évangile », basée à Bangui.
Face à ces difficultés, qui minent l’épanouissement du secteur médiatique en Centrafrique, de nombreux journalistes appellent le gouvernement à accorder une subvention conséquente à la presse, gage de meilleures conditions de travail.
« Il faut des moyens conséquents »
« Nous demandons aux autorités du pays de fournir toutes les conditions possibles afin de permettre aux journalistes d’avoir accès à toutes informations. Subventionner la presse, ce n’est pas le fait de donner de maigres sommes d’argent. Il faut des moyens conséquents afin qu’elle puisse remplir clairement sa mission », a lancé Miguel Elvis Voemakoa, journaliste au quotidien « Le Démocrate ».
Classée 98ème sur 180 pays au monde, selon Reporters sans frontières, la République centrafricaine est l’un des pays d’Afrique où les conditions de travail des journalistes restent précaires.