Rouler sur l’axe reliant les villes de Bria et Ouadda, dans la Haute-Kotto, est un véritable parcours du combattant. Cette route nationale connaît une dégradation très avancée et le bac qui facilite la traversée de la rivière Boungou, entre les 2 villes, n’est pas en bon état. Les usagers de ce tronçon s’en plaignent.
Des trous, des branches d’arbres brisées et des flaques d’eau sont là des obstacles qui entravent la libre circulation des véhicules et des biens sur la route nationale N°5 entre Bria et Ouadda.
Selon certaines autorités de Ouadda, depuis plusieurs années, aucun tracteur n’a touché cette portion de la République centrafricaine. D’où l’appelle des autorités locales à l’endroit du gouvernement.
« Les véhicules passent dans des fossés »
« Les véhicules qui viennent ici passent dans des fossés. Ils le font pour éviter les marres d’eau présentes sur la voie. Durant la saison pluvieuse, la voie est totalement impraticable. Il n’y a que les motos qui l’empruntent. Je demande au gouvernement de voler au secours de la population en réhabilitant cette route », a supplié Pouillaude Mapouka, maire de la ville de Ouadda.
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Cette dégradation avancée a des impacts considérables sur les activités de la population.
« Il nous est difficile de faire des bénéfices »
« Je tiens une alimentation. Je vends du savon, du sel et du sucre. Généralement, nous transportons nos marchandises sur la moto. De Bria jusqu’à Ouadda, une moto peut transporter jusqu’à 250 kilos. Cependant, nous éprouvons d’énormes difficultés sur le trajet vu l’état de la route. Ce qui fait qu’il nous est difficile de faire des bénéfices », a déploré Placide Awada, un commerçant.
Par ailleurs, la vétusté du bac qui facilite la traversée de la rivière Boungou, à une vingtaine de kilomètres de Bria, est aussi un autre problème. Kalit Kamal, délégué des conducteurs du bac, explique les stratégies mises en place pour la traversée des véhicules.
« Utiliser des bâtons pour pouvoir traverser »
« Aujourd’hui, la traversée est devenue un grand problème. D’abord, il nous faut décharger les véhicules et utiliser des bâtons pour pouvoir traverser. Pour ce faire, un groupe de jeunes nous prête régulièrement la main. Ceux-ci sont obligés, à chaque traversée, de descendre dans la rivière pour pousser l’embarcation », a indiqué Kalit Kamal.
La dégradation avancée de la route nationale 5 occasionne régulièrement des accidents de la circulation. Elle est aussi à l’origine de l’augmentation des prix des produits de première nécessité à Ouadda.
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