L’accès aux médias, un apanage des hommes ? Cette question se pose avec acuité en Centrafrique, sur la place des femmes dans cet espace communicationnel. La réflexion a été présentée jeudi 5 mai 2011, sous forme de problématique par l’Association des Femmes Professionnelles de la Communication (AFJC) à la maison de la Presse et des journalistes à Bangui.
Il s’agit d’une table ronde qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Liberté de la presse. Objectif poursuivi rechercher les maux qui freinent les femmes centrafricaines à s’exprimer librement dans les médias.
D’après les organisateurs de cette rencontre, l’essentiel n’est pas d’identifier ces causes, mais faire des propositions pour la mise en place d’une plate forme permettant de stimuler les femmes à changer de comportement.
Deux groupes d’intervenants ont enrichi le débat de cette table ronde. Le premier regroupe les responsables des programmes des radios Centrafrique et Ndeke Luka ainsi que le représentant du responsable du Quotidien « le confident ».
Chacun en ce qui le concerne, essaie de montrer la place réservée aux femmes dans sa grille de programme ou ses colonnes. Toutefois à l’issue des débats, il ressort clairement que « beaucoup reste à faire surtout dans la presse écrite en ce qui concerne cette problématique d’accès des femmes aux médias ».
Le deuxième groupe d’intervenants composé essentiellement de la société civile dont les responsables de certaines ONG, estime que « les femmes s’intéressent difficilement aux médias à causes des pesanteurs socioculturels qu’il faudrait surmonter ».
Un manque de stratégie d’approche auprès des femmes et l’analphabétisme qui les gagne, sont quelques facteurs déterminants de blocages pour ces dernières, reconnait sur les ondes de Radio Ndeke Luka, Carole ENGOME Coordonnatrice de l’ONG Mur Africa Universel.
La table ronde a été organisée par l’AFJC à l’occasion de la journée du 03 mai, journée Internationale de la liberté de la presse célébrée en Centrafrique ce 06 mai en différé par l’UJCA (Union des Journalistes de Centrafrique).