Le pont bascule du Pk 30, construit sur la route de Bolai, est désormais opérationnel. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 750 millions de francs CFA, ce dispositif routier a pour objectif de contrôler la charge des gros camions qui desservent le Cameroun et la République centrafricaine.
Un bureau d’opération, un dortoir, un local pour les groupes électrogènes et panneaux solaires, deux guérites, un forage et une piste d’opération sont les quelques structures qui constituent ce pont bascule, situé à 30 kilomètres de Bangui à la sortie Nord.
En plus de contrôler la charge des camions qui font la navette entre le Cameroun et la République centrafricaine, cette structure a aussi la mission de sanctionner en cas de débordement des charges autorisées.
Une amende de 25.000 francs CFA par tonne excédentaire
« Concernant les pesées, le poids total autorisé d’un camion prévu par les textes communautaires est de 50 tonnes. A partir de 51 tonnes, l’amende est appliquée. D’une à 5 tonnes, l’amende est de 25.000 francs CFA par tonne. Pour ceux qui auront des contentieux avec nous, nous serons obligés de retenir leur dossier et de les laisser continuer vers la douane. Et après des discussions, tout doit rentrer dans l’ordre », a précisé Djidjom Golet, directrice technique au Fonds d’entretien routier.
La mise en service de ce pont bascule est un sujet de satisfaction pour les autorités locales. Elles appellent leurs administrés à contribuer efficacement à sa protection.
Une activité de survie
« Lorsque l’Etat construit un édifice dans notre localité, il devient notre propriété. S’il y a des actes de vandalisme, que les habitants me préviennent afin que nous envisagions des solutions. La mise en service de ce pont bascule est une occasion pour les chômeurs et les démunis de la localité d’avoir une activité de survie », a déclaré François Donoué, chef du village Pani 2.
Le ministre en charge des Travaux publics rappelle l’importance de ce dispositif routier pour le renflouement de la caisse de l’Etat.
Des recettes destinées à entretenir les routes
« Ce pont bascule répond au souci du gouvernement pour la mobilisation des recettes domestiques. Nous allons faire en sorte que les recettes puissent subvenir au besoin d’entretien des routes afin que les usagers puissent circuler librement », s’est engagé Guismala Hamza, ministre des Travaux publics.
La mise en service de ce pont bascule intervient quelques mois après l’opérationnalisation du port sec du PK 26, toujours sur la route de Boali.
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