Après des années sombres, marquées par des conflits intercommunautaires, la population de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran se réjouit de l’accalmie retrouvée. Ce retour à la stabilité sécuritaire intervient après le redéploiement des forces de défense et de sécurité nationales dans la région. La population vaque librement à ses activités même si des bruits de bottes se font entendre dans les environs de la ville.
Jadis déchirée par de multiples conflits, la ville de Ndélé renaît de ses cendres. Après la signature en 2019 d’un pacte de non-agression entre les différentes communautés, la population se réjouit aujourd’hui du retour de la paix retrouvée.
Dans cette zone de défense du Nord-est, les Forces armées centrafricaines, les forces de sécurité intérieure, les alliés russes et la mission onusienne assurent la sécurité des biens et des personnes.
« Nous sommes en paix »
« La situation est désormais bonne. Nous avons retrouvé la paix à Ndélé ces dernières années. Toutes les forces sont là, notamment, les éléments des Forces armées centrafricaines, de la gendarmerie, de la police et de la force onusienne. Nous sommes en paix. Il n’y a pas de soucis dans la ville de Ndélé », se réjouit Faïssal Mahamat, un commerçant.
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Le dividende de la paix profite à toute la population. Les habitants saluent les efforts du gouvernement pour cette stabilité sécuritaire retrouvée.
« L’arrivée des Faca a changé la donne »
« Auparavant, nous éprouvions des difficultés. Mais aujourd’hui, il y a une amélioration de la sécurité. L’arrivée des Faca a, certes, changé la donne. Il y a une nette amélioration », constate Annie Sorka, une habitante.
Cette stabilité sécuritaire favorise, selon les autorités locales, la restauration de l’autorité de l’Etat même si elle reste fragile.
« La préfecture voisine est souvent attaquée »
« La situation sécuritaire dans le Bamingui-Bangoran est relativement calme mais imprévisible. Imprévisible en ce sens que la préfecture voisine, qu’est-ce la Vakaga, est régulièrement attaquée et les bandits armés ne cessent de traverser notre préfecture. C’est le grand problème » explique Jean Gilbert Gbangoudou, préfet intérimaire du Bamingui-Bangoran.
Si la ville de Ndélé est calme, des bruits de bottes se font encore entendre dans sa périphérie. A en croire certaines sources, des hommes en armes sèment régulièrement la panique dans les villages environnants.
La préfecture du Bamingui-Bangoran est l’une des régions les plus affectées par la crise centrafricaine depuis l’avènement de la rébellion de la Séléka en 2013.
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