La Journée mondiale du bricolage est célébrée le 24 mai de chaque année. Le bricolage est une activité manuelle visant à réparer, entretenir, améliorer ou fabriquer divers objets. Cette journée est l’occasion de mettre la lumière sur des personnes qui se débrouillent en menant des activités diversifiées. Radio Ndeke Luka a rencontré quelques bricoleurs dans certains quartiers de Bangui.
Au camp des Castors dans le 3ème arrondissement de Bangui, Maxime, un bricoleur, est en train de réparer des ventilateurs. Il a appris à le faire aux côtés de son grand-frère.
« Je l’ai appris auprès de mon grand-frère »
« Je répare les ventilateurs ainsi que les appareils électroniques, notamment les postes téléviseurs, les chargeurs, les boomers etc. Je l’ai appris auprès de mon grand-frère. C’est grâce à lui que j’ai acquis ces connaissances. J’ai passé 7 ans dans ce secteur », témoigne Maxime.
Dans un atelier de réparation d’objets électroniques, Thibaut est venu réparer son convertisseur. Il est satisfait de la prestation de ces jeunes réparateurs, tous des bricoleurs.
« Ce sont des enfants qui réparent bien les appareils »
« J’ai amené mon convertisseur-chargeur tombé en panne pour qu’ils puissent le réparer. Ce sont des enfants qui réparent bien les appareils. A chaque fois que j’amène mes appareils chez eux, ils les réparent », affirme Thibaut, un client.
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N’ayant jamais suivi de formation dans le domaine, Lorris, un jeune couturier, fait du bricolage depuis trois ans.
« Je suis devenu couturier »
« Aujourd’hui, je suis devenu couturier parce que j’ai appris ce travail à travers mon maître. De par mon courage et son soutien, je suis devenu couturier. Dans ce métier, j’ai aujourd’hui 3 ans d’expérience », avoue Lorris.
Maurice Florentin est devenu mécanicien par la force des choses. Cet ancien vendeur de cigarettes témoigne :
« Je répare toutes sortes de motocyclette »
« J’ai démarré cette activité grâce à mon-frère qui était là avant moi et qui répare les motocyclettes. Je vendais les cigarettes, juste à côté, et il m’a encouragé à faire du bricolage en mécanique. Aujourd’hui, je répare toutes sortes de motocyclettes », se félicite Maurice Florentin.
Au quartier Kpetene dans le 6ème arrondissement, la curiosité et le bricolage ont fait de Al hadji Aboubakar, un réparateur de téléphones portables.
« Je totalise 13 ans dans ce métier »
« C’est par curiosité que je suis devenu réparateur de téléphones. Je totalise 13 ans dans ce métier et je répare toutes les marques de téléphones portables. Je répare également des boomers, des postes téléviseurs et des DVD », raconte Al hadji Aboubakar.
Devant la rareté des entreprises pour embaucher des jeunes, le bricolage est devenu le moyen le plus répandu pour eux de gagner leur pain quotidien. Le défi reste la formation pour les rendre professionnels et habiles dans leurs métiers appris sur le tas.
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