A Bambari, au Centre-est du pays, le quotidien des habitants est rythmé par les rumeurs et autres nouvelles, dont la provenance demeure inconnue. Ces rumeurs sont liées à la situation sécuritaire de la ville et ses environs. Ce qui, selon Joseph Badakpa, coiffeur, impacte négativement les activités socio-économiques de la région.
Quelle perception avez-vous de la désinformation dans la ville de Bambari ?
« Le fléau de la désinformation ne cesse de mettre à mal la quiétude de la population. Ici, la désinformation est souvent l’attraction d’une franche de la population qui projette de déstabiliser, de créer la pagaille dans toute la zone. Les rumeurs viennent aussi de partout ; pour la plupart des conversations téléphoniques. Ces conversations fragilisent la tranquillité des habitants qui, parfois, sont paniqués face à la situation sécuritaire dans la zone. »
La désinformation est-elle récurrente dans votre ville ?
« On peut considérer Bambari comme le berceau de la désinformation. Récemment, on était face à une information qui prétendait qu’il y aurait eu des combats entre l’armée et les rebelles. La population affolée, toute la ville était en débandade. Des énormes pertes matérielles ont été enregistrées. Nous nous sommes enfermés dans nos maisons durant toute la journée. En fin de compte, c’était une fausse alerte, lancée par une femme qui avait reçu un appel téléphonique. Mon salon est resté fermé pendant toute cette journée. Et cela a impacté négativement mes revenus. »
Avez-vous un message à lancer à l’endroit de la population face à la désinformation et aux rumeurs ?
« La désinformation est un problème qui touche quotidiennement la Centrafrique. Une information diffusée est une arme qui a une répercussion sur la communauté. Nous avons besoin d’une paix pour avancer, surtout nous qui sommes dans l’arrière-pays. Donc, je demande à tous les Centrafricains de ne pas céder aux rumeurs et à la désinformation. Tous ensemble, nous devons lutter contre ce fléau ».
#StopATènè, la cellule qui lutte contre la désinformation et les messages en République centrafricaine
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