Vingt-quatre heures après l’annonce du président de la République, appelant à la tenue d’un référendum constitutionnel, plusieurs organisations et partis politiques proches du pouvoir se sont mobilisés au point zéro du centre-ville de Bangui. Objectif, manifester leur soutien à la rédaction d’une nouvelle constitution.
Vers 9 heures locale, une foule innombrable prend d’assaut la place de la République, au cœur de la capitale centrafricaine. Elle est non seulement constituée des partisans du Mouvement cœurs unis (parti au pouvoir), mais aussi de plusieurs autres partis politiques alliés ainsi que de quelques organisations de la société civile.
Les milliers de manifestants expriment leur soutien à l’organisation du référendum constitutionnel, convoqué le 30 juillet 2023.
« Il n’y a que le peuple qui puisse se prononcer »
« La Constitution centrafricaine comporte en son sein des insuffisances qu’il faudrait chercher à élaguer. Et pour les élaguer, il n’y a que le peuple qui puisse se prononcer. Le corps électoral est convoqué pour le 30 juillet prochain. Donc, le peuple est appelé à se prononcer sur cette question », soutient Kévin Sosthène Kpefio, ancien membre du KNK, allié du pouvoir.
Pour les partis alliés, venus en nombre pour montrer leur adhésion, la détermination n’est pas à prouver.
« Nous sommes déterminés à le soutenir »
« Les militantes et militants du Rassemblement démocratique centrafricain sont ravis après la signature du décret présidentiel convoquant le référendum constitutionnel. Nous sommes déterminés à soutenir le président de la République dans cette démarche », martèle Mohamed Lawane, ministre de la Promotion des Petites et Moyennes entreprises, allié du pouvoir.
Du côté du parti au pouvoir, l’hommage est à rendre au peuple centrafricain.
« Je ne peux que rendre hommage à ce peuple »
« Aujourd’hui, la population est venue massivement remercier le chef de l’Etat d’avoir répondu à sa préoccupation. Je ne peux que rendre hommage à ce peuple qui s’est levé comme un seul homme pour demander la réécriture de la constitution et féliciter son président », se réjouit Arthur Bertrand Piri, 3ème secrétaire général du MCU.
Quelques heures seulement après l’annonce officielle par le président Faustin Archange Touadera, des messages de soutien des proches du pouvoir se sont multipliés en faveur du référendum et la modification de la Constitution. L’opposition, de son côté, entend faire bloc contre ce projet, appelant à une « résistance nationale ».