Alors que l’année scolaire 2022-2023 tire à sa fin en République centrafricaine, une nouvelle sextape, impliquant de jeunes dont certains avec des tenues scolaires, circule sur les réseaux sociaux. La publication de ces images suscite une vague de réactions à travers le pays. Inquiète, la société civile interpelle les parents sur leurs responsabilités.
Les différentes séquences, qui sont partagées de nombreuses fois dans des messageries comme WhatsApp et Messenger, présentent de jeunes filles et garçons en plein ébats sexuels. Ces jeunes, dont certains semblent être des mineurs, se filment à l’aide de leurs smartphones. Visage découvert avec leurs tenues scolaires, ces derniers, autour des bouteilles de liqueurs, se donnent des baisers et se livrent à des actes sexuels.
Les images ont choqué de nombreux Centrafricains. Certains y voient une montée en puissance de la dépravation des mœurs.
« Qu’ils soient punis sévèrement par la loi »
« Ce qu’ils ont fait ne reflète pas l’identité de la jeunesse centrafricaine. Il est important que les auteurs et coauteurs de ces actes soient identifiés. Qu’ils soient punis sévèrement par la loi », réagit Gypson Elphège Ngonzo, un jeune centrafricain.
Du côté de la société civile, c’est un sentiment de frustration et de honte. D’où cet appel à l’endroit des parents.
« Quel déshonneur ! »
C’est une sorte de dépravation qui ne dit pas son nom. Aujourd’hui, nos enfants s’adonnent à la pornographie. Les images, à visage découvert, défilent sur les réseaux sociaux. Quel déshonneur ! J’interpelle les parents à surveiller davantage leurs enfants », s’indignent Chantal Touabéna, coordonnatrice du Réseau des femmes leaders de Centrafrique.
Le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique se dit déterminé à démanteler le réseau qui encourage ces jeunes.
« Nous allons démanteler ce réseau »
« Nous allons travailler en étroite collaboration avec nos collègues du ministère de la Sécurité publique pour mettre la main sur ces jeunes. Nous allons démanteler ce réseau afin que tous les membres soient arrêtés », avertit Florence Flore Fally, directrice générale de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse et de l’Education civique.
Ce n’est pas la première fois qu’une sextape, impliquant des élèves, circule sur les réseaux sociaux en République centrafricaine. Depuis près de 5 ans, la dépravation des mœurs et l’incivisme se répandent au sein de la jeunesse. Face à la vulnérabilité de la population juvénile, plusieurs voix s’élèvent pour appeler les autorités à prendre des mesures nécessaires afin de protéger la jeunesse.
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