La population de Kabo, ville située à 437 kilomètres de la capitale, est privée d’accès à l’information. Aucune station radio n’émet dans cette sous-préfecture de l’Ouham-Fafa, qui demeure coupée du reste de la République centrafricaine. Habitants et autorités locales appellent à l’aide.
Privés d’accès à l’information, les habitants de Kabo se disent coupés du reste du monde. Aujourd’hui, les nouvelles sociopolitiques de leur pays leur parviennent de bouche à oreille. Pour certains habitants, il s’agit d’un véritable frein à leur épanouissement.
« On a aucune information du monde »
« Nous nous sentons comme des aveugles au fond d’un trou. Parce que nous n’avons aucune information du monde. Pis encore, celles de notre pays. Nous sommes des jeunes, mais aucune station radio n’émet ici. Nous souhaitons l’installation d’une radio pour nous permettre de nous informer en temps réel. Surtout, sur la situation de notre pays », plaide Kaleb, un habitant de Kabo.
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Rare sont les quelques habitants qui suivent les informations en ligne grâce à la connexion internet.
« La population pourrait au moins être informée »
« Ici, pour nous informer, nous devons nous connecter à internet. Malheureusement, cela demande de l’argent. Pour ce faire, nous avons demandé aux responsables de la Minusca et de l’Eglise catholique de nous aider à avoir une radio locale. Avec ça, la population pourrait au moins être informée et sensibilisée », affirme Gabin Richard Ngoupendé, sous-préfet de Kabo.
A l’exemple de Kabo, plusieurs villes de la République centrafricaine sont confrontées au problème d’accès à l’information. Même si Kabo dispose d’un réseau de téléphonie mobile, la population est exposée aux rumeurs et aux fausses informations. Une situation qui, selon les autorités locales, ne favorise pas l’épanouissement socioculturel des habitants.
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