Fatime Oumar est en classe de 1ère au lycée de Nola dans la Sangha-Mbaéré. Elle appelle ses collègues à prendre du recul face aux informations publiées sur les réseaux-sociaux pour ne pas tomber dans le piège de la désinformation. Au sortir d’une sensibilisation sur la lutte contre la désinformation, elle partage son expérience avec la cellule #StopATènè.
Vous venez de participer à une sensibilisation sur les rumeurs et la désinformation. Quel en est l’intérêt pour vous ?
« Cette sensibilisation est très importante pour nous, élèves, qui sommes amoureux des réseaux-sociaux. Grâce à cet échange, nous pensons que nous sommes désormais outillés et je crois que nous ne serons plus manipulés, trompés par des images, des vidéos, des discours de haine, qui battent leur plein en milieu scolaire ».
Selon les témoignages, votre établissement scolaire fait aussi face au phénomène des rumeurs et de la désinformation. Avez-vous un témoignage à nous partager ?
« Oui, étant élève, j’ai été victime de fausses informations. Dans un passé récent, pendant environ trois jours, je n’ai pas fait cours et c’est d’ailleurs tout l’établissement car, des rumeurs font échos d’une attaque imminente des groupes armés dans la ville de Nola. Ce qui a fait qu’aucun parent n’a permis à son enfant de sortir de la maison. Les enseignants aussi ne sont pas venus au cours. Mais, après plus de 4 jours, rien ne s’est passé et nous avons repris les cours ».
Face à la montée de la désinformation dans votre lycée, que compteriez-vous faire pour y barrer la route ?
« Les défis sont énormes pour éliminer les messages de haine au sein de notre établissement scolaire. Donc, nous pensons commencer par des sensibilisations de bouche à oreille afin de demander à nos condisciples de prendre du recul face aux informations reçues. Nous proposerons également aux responsables de notre établissement d’insérer une matière sur la lutte contre la désinformation dans notre programme scolaire ».
Que conseillerez-vous aux jeunes de Nola face aux rumeurs et la désinformation ?
« Les rumeurs et la désinformation sont l’une des causes de la baisse de niveau scolaire dans notre région. Elles entravent la bonne marche d’une société et de la méfiance entre les gens. J’appelle tous les élèves, tous les jeunes à prendre du recul face aux informations reçues de peur d’être vecteurs de propagation de ces fausses nouvelles et messages de haine ».
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