Après son dévoilement par le président de la République, le 10 juillet dernier, le contenu du projet de la nouvelle constitution suscite des réactions au sein de l’opinion. Si certains apprécient le contenu du document, d’autres par contre le rejettent intégralement.
Dans le camp du pouvoir, l’on ne cache pas sa satisfaction. Après avoir parcouru le document, certains leaders révèlent que la jeunesse a été honorée.
« L’occasion a été donnée aux jeunes »
« C’est un acte salutaire. Le contenu de ce projet compte plusieurs innovations. Par exemple, l’occasion a été donnée aux jeunes de 30 ans de se présenter à la présidentielle. Il prend également en compte plusieurs aspects. Notamment, la protection de l’enfant et les droits de la femme. Il ouvre largement la voie au pays dans le domaine économique », s’est réjoui Héritier Doneng, président du Front républicain.
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Cependant, pour d’autres, qui jadis soutenaient cette initiative de modification de la constitution, le contenu du projet déplait.
« Changer ne veut pas dire asseoir une dictature »
« Touadéra, président de la République, démocratiquement élu ou pas, a le droit de changer la constitution. Mais le droit de faire une nouvelle constitution ne veut pas dire asseoir une dictature. Il a besoin de 14 ans pour faire quoi ? C’est du banditisme politique », a fustigé Mouammar Bengué Bossin, président du Front populaire Zo kwe zo.
Pour sa part, l’opposition démocratique a indiqué qu’elle ne prendra pas part à ce processus. La campagne référendaire démarre ce samedi 15 juillet. Le vote, lui, est prévu pour le 30 juillet 2023.
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