Les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui ont cessé leurs activités depuis le 15 juillet. Issus du Tchad, du Cameroun et de la République centrafricaine, regroupés dans un collectif, ils protestent contre les « frais exorbitants » imposés par les services publics centrafricains. Ce mouvement de mécontentement, qui se poursuit, paralyse le trafic et les activités économiques sur le principal corridor de ravitaillement de la capitale centrafricaine.
Dans un communiqué, daté du 15 juillet 2023, le collectif des camionneurs du corridor Gaoua-Boulaï-Bangui évoque plusieurs raisons pour justifier cette suspension d’activités. Selon les mécontents, malgré la somme de 50.000 francs versée comme frais d’escorte sur le territoire centrafricain, ils ne sont pas sécurisés sur le corridor. Par ailleurs, ils déplorent le fait que certains conducteurs, dont les camions tombent en panne technique, sont souvent abandonnés à leur triste sort le long du voyage. Les routiers dénoncent également le payement des frais de pesage qui, selon eux, n’existent pas.
Rackets et extorsions
L’une des principales raisons évoquées par les mécontents dans leur communiqué est le racket orchestré par les agents de l’Etat sur les chauffeurs. Les transporteurs indiquent que les agents des impôts, du commerce et autres passent leur temps à extorquer les routiers durant les transits de marchandises. Ce qui, selon eux, est contraire aux clauses établies.
Ce mouvement de colère, selon le communiqué du collectif, est observé jusqu’à nouvel ordre.
Des négociations en coulisse
Cette situation impacte négativement le transport entre la République centrafricaine, le Tchad et le Cameroun. Selon des sources proches du dossier, les négociations se poursuivent entre les agents des services déconcentrés de l’Etat, présents à Baboua, Béloko et les délégués des transporteurs.
Pour rappel, la capitale centrafricaine se ravitaille en produits de consommation depuis le Cameroun par le corridor Garoua-Boulaï – Bangui. Ce mouvement risque de fragiliser les activités économiques dans le pays.
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