L’ONG « Femmes sans frontière » se dit préoccupée par l’éducation des enfants au village Samba, situé à 17 kilomètres de Bangui, sur la route de Mbaïki. Plus de 2.500 enfants, âgés de 5 à 16 ans, n’ont pas d’actes de naissance dans cette localité. Pour permettre à ces mineurs d’avoir gratuitement ce document d’état civil et s’inscrire à l’école, l’organisation a procédé, le 17 juillet 2023, à l’identification de plusieurs centaines d’enfants.
Pour faire adhérer les parents des différents quartiers de Samba à cette initiative, l’ONG Femmes sans frontière a sensibilisé, lundi 17 juillet 2023, le village Samba sur l’importance de l’acte de naissance. Beaucoup d’enfants dudit village n’ont pas ce document d’état civil, ce qui impacte négativement la scolarisation de centaines d’entre eux.
A l’issue de la sensibilisation, de nombreux parents ont fait enregistrer leurs enfants.
« Je loue cette initiative »
« J’ai perdu les actes de naissance de mes enfants. Je viens de les enregistrer tous les trois. Le premier a 12 ans, le deuxième a 10 ans et le benjamin a 6 ans. Je loue cette initiative qui nous permet de refaire leurs documents d’état civil », a apprécié Ella, mère de trois enfants.
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Une satisfaction pour les parents qui sont dans l’espoir d’avoir bientôt les documents administratifs de leurs enfants. Les autorités locales du quartier Sakpa 2, apprécient l’initiative.
« Aller à l’école »
« Je ne sais pas comment je peux apprécier mais c’est une surprise pour nous. Aujourd’hui, nous sommes contents parce qu’avec leurs actes de naissance, ces enfants peuvent prétendre aller à l’école et avoir des diplômes. Sur 100 enfants, 40% seulement ont leur acte de naissance », a regretté Justaphe Dralama, chef du quartier Sapka 2.
Les responsables de l’ONG Femmes sans frontière justifient cette action par le souci de scolarisation des enfants.
Des enfants ne sont pas scolarisés faute d’acte de naissance
« L’année dernière, nous avions constaté qu’à Samba, il n’y avait pas d’école publique. Beaucoup d’enfants en âge d’aller à l’école n’ont pas été scolarisés. C’est pour cela que nous sommes revenus pour les identifier et leur fournir ce document pour leur permettre de se scolariser », a expliqué Fleure Ombiagnako, présidente nationale de l’ONG Femmes sans frontière.
L’ONG Femmes sans frontière a aussi profité de cette occasion pour recenser les jeunes qui souhaitent se lancer dans différents domaines de formation. L’organisation indique également qu’elle a un projet de construction d’école et sollicite l’aide du gouvernement et des personnes de bonne volonté pour la réalisation de ce projet.
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