A Birao dans la Vakaga, près de 400 Centrafricains rapatriés du Soudan et du Tchad, ont reçu, lundi 17 juillet 2023, des produits alimentaires et de l’argent. Des gestes faits par le gouvernement centrafricain, le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et le Programme alimentaire mondial. Ceci, dans le cadre du Projet d’appui au retour et à la réintégration des personnes déplacées et rapatriées (PARET).
Ces Centrafricains, au nombre de 396, vivaient sur le site des réfugiés de Michaga au Soudan et celui de Charfi au Tchad. Après leur rapatriement, ils vivent pour la plupart dans des maisons d’accueil à Birao. Pour eux, cette assistance en denrées alimentaires et en argent liquide constitue une bouffée d’oxygène.
600.000 francs CFA pour une famille de 8 personnes
« Nous étions au Tchad mais nous sommes rentrés au pays depuis presque 3 mois. Quand tu as une famille de 8 personnes, on te donne un montant de 600.000 francs CFA plus des produits alimentaires tel que le riz. Avec cet argent, je vais construire une maison et le reste va m’aider avec mes enfants », s’est réjoui Saïdou Mahamat Sany, père de six enfants.
Certains de ces rapatriés, qui habitent désormais au quartier Djalal 3 à Birao, comptent utiliser l’argent qu’ils ont reçu au profit de leur famille.
Scolariser les enfants
« On nous a distribué du riz, du haricot, de l’huile végétale et du sel. Je vais économiser une partie de l’argent qu’on nous a donné pour la scolarité de mes six enfants et pour leurs actes de naissance. Nous étions au Soudan avant de revenir sur le sol centrafricain », a témoigné Kamissa Tom Abdel Rassoul, une rapatriée.
Outre l’aide alimentaire et financière, ces rapatriés ont reçu des attestations de déclaration de perte.
Trois mois de libre circulation dans la ville
« La plupart de nos frères et sœurs ont perdu leurs documents administratifs. C’est pourquoi, à travers la Commission nationale pour les réfugiés, nous avons jugé utile de leur délivrer des attestations de déclaration de perte qui leur permettront de circuler librement dans la ville pendant 3 mois. Ce n’est qu’après ce délai que chaque personne va reconstituer ses documents administratifs », a précisé Avalanche Recopia, représentant du projet PARET à Birao.
Certains rapatriés, qui ont perdu tous leurs biens pendant leur exil forcé au Soudan et au Tchad, comptent sur l’appui du gouvernement et des autorités de Birao en terme de semences et de parcelles cultivables pour leur réintégration.
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