En plus de l’insalubrité grandissante, le Centre hospitalier universitaire de l’Amitié, dans le 4ème arrondissement de Bangui, amorce un délabrement avancé. Murs, toiture, plomberie, installations sanitaires et électriques ne sont plus en bon état. Une situation déplorée par de nombreux malades et leurs accompagnants.
Murs crasseux, absence de carreaux sur le plancher, plusieurs portes cassées voire dépourvues de serrures, des fissures et moisissures à certains endroits sur les murs, des plafonds perforés et délabrés, c’est le décor du service de prise en charge des brûlures.
Dans ce pavillon, quand il pleut, les patients et leurs accompagnants doivent se ranger.
« Contraints de se tenir debout »
« La chambre que nous occupons suinte. Lorsqu’il pleut, toute la pièce est inondée. Nous sommes obligés de déplacer nos effets. Et pour être à l’abri, on est contraints de se tenir debout. C’est quand même un hôpital, il doit être en bon état pour accueillir les malades », déplore une accompagnante.
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Même situation au service de la gynécologie où l’état même du bâtiment laisse à désirer.
« J’appelle les autorités à y penser »
« Un grand nombre de portes ne peuvent pas se fermer. Y en a qui sont totalement cassées. Les murs sont fissurés. C’est pour cette raison que la maison suinte de partout. Lorsqu’il pleut, nous sommes trempés comme si nous étions dehors. J’appelle les autorités à penser à sa réhabilitation », regrette Rose, une autre accompagnante d’un malade.
La situation est encore plus catastrophique dans d’autres services. Pour les pavillons qui sont à l’étage, le circuit d’eau est totalement hors d’usage. Ce qui oblige de nombreux proches de malades à faire des va-et-vient entre les étages et le rez-de-chaussée.
Cette situation n’inquiète pas que les malades et leurs parents. Les responsables dudit centre hospitalier en sont bien conscients et se disent aussi préoccupés par le niveau du délabrement. A en croire ces responsables, un plan de réhabilitation a été conçu par le ministère de la Santé.
« Le gouvernement négocie avec la Chine »
« Les canaux d’eau sont totalement bouchés. Ce qui fait que l’eau ne peut pas arriver au dernier étage. Les murs sont totalement sales et on ne peut même pas les nettoyer, parce que lorsqu’il pleut, l’eau reste sur la toiture avant de couler sur les murs. L’administration a posé ce problème. Le gouvernement est en train de négocier avec la Chine pour une éventuelle réhabilitation », affirme Alain Blaise Ndako, surveillant général de l’hôpital.
La dernière réhabilitation de ce centre hospitalier remonte à 2010. Face à cette dégradation, les usagers demandent un plan d’urgence de réhabilitation afin que cet hôpital réponde aux normes internationales et offre des soins de qualité aux malades.
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