Alors que les Centrafricains attendent les résultats provisoires du scrutin référendaire du 30 juillet dernier, le Bloc Républicain pour la défense de la constitution contre-attaque. Lors d’une conférence de presse, jeudi 03 août, à Bangui, cette plateforme de l’opposition politique a qualifié d’illégal le référendum constitutionnel, tout en promettant de poursuivre la lutte afin de barrer la route à cette nouvelle loi fondamentale.
Si les défenseurs du projet de la nouvelle constitution crient à la victoire avant même les résultats provisoires de l’ANE, le BRDC n’entend pas baisser la garde. Pour les leaders de partis politiques, réunis au sein de cette plateforme, le référendum constitutionnel du 30 juillet dernier manque de cohérence.
Pour les leaders de l’opposition, le processus est entaché d’innombrables irrégularités au regard de la Constitution et du code électoral.
« Scrutin illégal »
« Ce scrutin illégal n’a pas répondu aux standards les plus élémentaires en la matière. Parmi les innombrables violations de la loi électorale, nous pouvons citer dès le départ, le non-respect de l’obligation d’annexer au décret, convoquant le code électoral, le projet de la nouvelle constitution. A la publication de ce projet…, le texte a soulevé de très vives protestations dans toutes les composantes de notre peuple », a affirmé Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC.
Pour le BRDC, qui s’inquiète d’une dérive démocratique, si cette nouvelle constitution arrivait à être promulguée, le président de la République serait doté d’un pouvoir exceptionnel.
« Comme un roi, il choisira le prince héritier »
« Aujourd’hui, chacun doit savoir que si cette constitution est promulguée, Touadéra deviendra, dans les faits, un roi, doté d’un pouvoir qu’aucun chef d’Etat centrafricain n’a accumulé depuis la restitution de la République. Il choisira, lui-même, un vice-président de la République non-élu qui sera son dauphin constitutionnel. Comme un roi, il choisira discrétionnairement le prince héritier », a poursuivi le porte-parole du BRDC.
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Face à ce qu’il qualifie de diktat, le Bloc républicain pour la défense de la constitution compte poursuivre son combat politique jusqu’au bout.
« S’opposer par tous les moyens »
« Le Bloc républicain pour la défense de la constitution, déterminé à poursuivre le combat politique pour sauver la démocratie et la République, appelle tous les Centrafricains à rester mobilisés pour défendre la Constitution du 30 mars 2016. Le BDRC demande à tous les Centrafricains, épris de paix et de liberté, de s’opposer par tous les moyens à cette nouvelle constitution qui n’est que le dictat », a renchéri Martin Ziguélé.
Cette sortie de l’opposition intervient 4 jours après le scrutin. Pendant ce temps, la compilation des résultats du vote se poursuit au centre de traitement des données de l’Autorité nationale des élections à Bangui.
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