Zemio est l’une des localités centrafricaines les plus impactées par la crise des hydrocarbures. Faute de station-service dans la ville, les habitants se ravitaillent à partir de la République démocratique du Congo. La forte dégradation des routes et l’insécurité ont entraîné la hausse du prix du litre, passant de 1.250F à 2.500 FCFA.
La hausse du prix des hydrocarbures affecte négativement les activités quotidiennes des habitants de Zemio. Aucun secteur d’activités n’est épargné. Le prix du transport en moto dans le centre de la ville varie entre 500 et 1.000 francs CFA. Face à la crise du carburant, certains propriétaires ont choisi de parquer leurs véhicules. Conséquence, pour toute la ville, seulement deux véhicules de transport de marchandises relient la capitale Bangui.
« Nous achetons un litre à 2.500 voire 3.000 francs CFA »
« Auparavant, un litre d’essence coûtait entre 1.250 et 1.500 francs. Mais aujourd’hui, nous achetons le litre à 2.500 voire 3.000 francs et cela ne nous arrange pas. Les autorités centrafricaines doivent trouver une solution d’urgence pour que les prix baissent », a souhaité Christian Daroungo, un transporteur.
S’il n’y a pas de station-service dans la ville, les consommateurs se ravitaillent au Congo démocratique voisin. La dégradation des routes et les tracasseries douanières augmentent les difficultés des revendeurs.
« A moins de 2 kilomètres, nous transportons les gens à 500 francs »
» Avec l’augmentation du prix du carburant, le tarifs de transport sur un trajet un peu est à 1.000 francs CFA. Un litre d’essence se vend à 2.500 francs, raison pour laquelle, pour se rendre au PK 5, cela coûte 1.000 francs. Cependant, à moins de 2 kilomètres, nous transportons les gens à 500 francs », a expliqué Nathan Mboyo, conducteur de moto au marché de Zemio.
Selon des revendeurs, un bidon de trente litres d’essence s’achète en ce moment à 65.000 francs CFA à Zemio. Un prix, deux fois supérieur il y a de cela cinq ans.
« Un bidon de 30 litres à 65.000 ou à 70.000 francs CFA »
« Nous nous approvisionnons généralement au Congo démocratique. Nous achetons un bidon de 30 litres à 65.000 ou à 70.000 francs CFA. La dégradation des routes qui l’une des causes de cette augmentation de prix », a précisé Lucien Ipoutou, trafiquant de carburant.
Le défi de relèvement est d’actualité à Zemio dans le Haut-Mbomou. Les rares véhicules en circulation dans la ville appartiennent, pour la plupart aux ONG humanitaires. La dernière décision de Bangui, baissant les prix du carburant à la pompe n’a aucun impact sur les consommateurs de Zemio. Selon certains habitants, localité est abandonnée par le pouvoir central.
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