La 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est clôturée, ce 26 septembre, à New-York aux Etats-Unis. Cette rencontre a permis aux dirigeants du monde de passer en revue les problèmes sociopolitiques qui minent leurs Nations. Retour sur quelques interventions de dirigeants africains qui ont haussé le ton face à la politique de l’occident, qu’ils jugent discriminatoire.
Les discussions ont pour thème : « Reconstruire la confiance et raviver la solidarité mondiale : accélérer l’action pour réaliser le programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, la prospérité, le progrès et la durabilité pour tous ». Chaque dirigeant a pris la parole du haut de la tribune de l’ONU, pour donner sa vision pour la construction de cette solidarité mondiale. Du Centrafrique au Mali en passant par la Guinée et le Burkina-Faso, les Chefs d’Etat n’ont pas mâché leurs mots face à la tribune de l’Onu.
L’attitude des institutions financières
Faustin-Archange Touadéra du Centrafrique, président en exercice de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), a appelé à la réforme du Conseil de sécurité afin de prendre en compte les aspirations des africains. Il a demandé à l’Onu de mettre en place une politique efficace pour contrer l’afflux des migrants et de financer les pays africains dans la lutte contre le changement climatique. Le numéro 1 centrafricain a même dénoncé « le deux poids deux mesures » des institutions financières vis-à-vis de son pays qui connait une tension de trésorerie. Depuis plus de trois ans, le pays est privé d’appuis budgétaires.
« Les troupes ont failli à leur mission »
Cependant, le colonel Mamadi Doumbouya, chef d’Etat guinéen de transition, a estimé que le modèle démocratique imposé aux africains ne cadre plus avec la réalité. L’homme fort de la Guinée a souligné que l’Afrique et sa jeunesse sont désormais matures et ne tolèrent plus cet « ancien Ordre mondial ». Le congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine, a fustigé le laxisme de la Mission des Nations Unies dans son pays. Il a appelé à un retrait accéléré des casques bleus d’ici la fin de l’année 2023. Selon le chef de l’Etat congolais, les troupes onusiennes ont failli à leur mission.
« L’Onu ne doit pas être un instrument »
Le Burkina, qui a connu successivement deux coups d’Etat, a été représenté dans cette 78ème session, par son ministre d’Etat, Bossolma Bazié. Le représentant du pays des hommes intègres, a dénoncé l’hypocrisie et la complicité des grandes puissances dans la crise Libyenne et au Sahel. Il a renchéri en ces termes « l’Onu ne doit pas être un instrument quelconque dans la main d’un autre pays ». Allusion faite à l’ingérence politique de la France dans des affaires africaines.
Ces discours démontrent la volonté du peuple africain à aspirer à son indépendance véritable et à son développement socioéconomique.
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