Georgette Endjipabone, conseillère à la mairie centrale de Bambari raconte à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka, les conséquences de la désinformation sur sa santé.
Avez-vous une expérience personnelle de la désinformation ?
« En 2022, la désinformation a basculé ma vie et secoué toute ma famille. J’ai été au marché. Et à mon retour, juste au niveau de la barrière de Lapago, j’ai reçu un coup de fil me rapportant que les peuhls ont tué mon mari. Sur place je suis tombée et j’ai perdu connaissance. J’ai été transportée à l’hôpital. Quand j’ai repris connaissance, les médecins m’ont dit que ma tension était très élevée. Jusqu’à ce jour, je souffre de l’hypertension artérielle. Je suis entre la vie et la mort. Deux jours après, les casques bleus de la Minusca ont retrouvé mon mari dans la brousse en train de terminer son travail de charbon. La fausse nouvelle de la mort de mon mari a négativement impacté ma vie. Ma santé s’est dégradée à cause de la désinformation »
En prenant part à la sensibilisation sur les fausses informations, organisée par Radio Ndeke Luka, comment allez-vous faire pour barrer la route à la désinformation ?
« A travers cette formation, j’ai compris qu’il faut du recul face à une information reçue. Et le doute doit désormais me guider à vérifier toute information avant d’y croire et de la partager. Ainsi, j’appelle toute la population de Bambari à adopter ce comportement face à toute information. Chacun doit comprendre que la désinformation détruit plus qu’une arme ».
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique.
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