La panique survenue ce lundi 9 octobre à Bangui n’est pas sans conséquence sur l’éducation. Les cours qui venaient à peine de commencer pour la nouvelle année scolaire (18 septembre) ont été paralysé dans plusieurs écoles.
Malgré l’assurance des responsables d’établissements, certains parents sont parvenus à casser les accès pour récupérer leurs enfants. A l’entrée de l’école Saint-Charles dans le 2ème arrondissement, sous une pluie battante, l’on pouvait observer des traces de pas et des empreintes de véhicules. Tout laisse croire qu’il y a eu de panique au sein de l’établissement. Cependant face à cette agitation, les responsables de l’école déplorent l’agissement de certains parents.
« Ils sont protégés par cette stratégie »
« Au niveau de notre école, une stratégie de crise a été mise en place. Tous les enfants qui viennent à l’école au moment des crises sont protégés par cette stratégie-là. Malheureusement, et c’est ce que nous déplorons, les mêmes parents de ces élèves sont venus casser le portail. C’est un comportement que nous déplorons. Cela expose les enfants aux risques », a déploré un responsable de l’école Saint-Charles.
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Hormis ces cas, certains élèves n’ont pas paniqué devant cette vacarme. Bien que libérés, ils ont choisi d’attendre leurs parents. « On suivait la panique depuis la salle des cours. Dit-on que les rebelles étaient déjà dans la ville. Des parents venaient en masse pour chercher leurs enfants. Mais lorsqu’on nous a libérés, je suis allé chercher mon petit frère. Quelques temps après, j’ai vu qu’il n’y avait pas un danger. Là, j’attends que le véhicule vienne nous chercher », a fait savoir Francis Ngouango, un élève de l’école Saint-Charles.
Par ailleurs, dans les quartiers Nord de la ville où cette rumeur d’attaque a été signalée, presque tous les établissements scolaires ont vu les salles de classe vidées. Les responsables d’établissements n’ont pas pu contenir la pression des parents qui venaient chercher leurs enfants.
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