La fête des mères est célébrée ce 29 mai 2011 dans le monde et en Centrafrique. L’étranger qui débarque à Bangui est surpris par l’ampleur que prend la célébration de la fête des mères dans tout le pays.
Quelques exemples ! La mairie de la capitale a invité près de 300 mères vendredi 27 au Parc du cinquantenaire. Après la fête chacune d’elle est rentrée avec un cadeau et une enveloppe contenant de l’argent dont le montant n’a pas été révélé, selon le reporter de Radio Ndeke Luka, témoin de l’événement. Le même jour, la ministre des Affaires sociales s’est adressée à la nation dans un message radio télévisée. Même démarche de la part de la première dame. Monique Bozizé qui étrenne ainsi ses habits neufs de députée de la République, a fait convoquer la presse pour y aller de son couplet. Enfin, pour que la fête des mères soit dignement fêtée, les salaires des fonctionnaires ont été exceptionnellement vendredi 27, soit plus d’une semaine plus tôt que d’habitude.
Comme on le voit, la fête des mères en RCA est une fête de famille, un grand événement social et politique. Diverses manifestations ont été organisées pour marquer cette journée. Une occasion pour les femmes centrafricaines d’attirer encore l’attention des politiques pour plus d’actions à prévenir les mortalités néonatales.
Pour le ministre des Affaires Sociales Mme Marguerite Balinguéré Petrokonizezé, les mères ont la vertu de donner des réponses adéquates aux premiers besoins vitaux dès la naissance. « Tout au long de notre existence, c’est la femme, elle encore, qui nous comble d’affection et nous protège contre les intempéries et les aléas de la vie », a dit le ministre centrafricain. C’est dire pour elle que « les femmes doivent être honorées pendant ce moment ».
Marguerite Petrokonizezé rappelle que les femmes sont majoritaires en Centrafrique. Mais elles sont marginalisées. « Les femmes représentent 50,2% de la population centrafricaine et constituent une force pour le développement du pays », explique le ministre des affaires sociales. Seulement, reconnut-elle, « en dépit de cette importance numérique et du rôle décisif que jouent les femmes, elles sont sujette à des inégalités, victimes des violences et autres pratiques néfastes qui nul n’en peut douter, ont un impact négatif sur leur intégrité physique et psychique et part conséquence à bloquer la contribution de la femme au développement ».
La première Dame de Centrafrique Monique Bozizé, pour sa part, suggère pour elle que cette fête soit l’occasion de lutter contre la mortalité des femmes. « Certes, les moments de fêtes sont un moment de réjouissance, mais les autorités doivent réfléchir sur le taux de la mortalité néonatale qui reste encore très élevé afin d’inverser la tendance ».
A Mobaye (Sud-est), la fête est reportée au 5 juin. L’association des femmes de cette ville entend organiser une grande manifestation, mais pour des raisons financières, cette cérémonie est reportée. Célébration renvoyée également à Birao (nord du pays). La raison évoquée est l’absence des autorités locales.