Depuis les premières heures de cette amtinée du 31 mai 2011, le KM 5 à Bangui est en ébullition. Tension, confusion et échauffourées persistent encore à la mi-journée malgré la présence des forces de l’ordre. La raison de cette situation est la découverte de d’enfants morts. Deux garçons probablement assassinés selon les premiers éléments. Ils ont été retrouvés, corde autour du cou, bave à la bouche. Mais les circonstances exactes de leur mort restent encore à élucider.
Ils étaient portés disparu depuis lundi soir. On ignore pour le moment comment ils sont morts, mais les premiers éléments recueillis sur place laissent croire qu’il s’agit d’un meurtre. En tout cas la suspicion et les accusations ont provoqué un début d’émeutes et même une certaine vendetta. Il y a eu un mort au cours des échauffourées. Les populations qui se sont soulevées, indexent une famille vivant dans le voisinage des deux garçons comme étant celle des auteurs de ce que tout le monde considère comme un meurtre. Les représailles ont provoqué la mort d’un membre de cette famille indexée et qui a vu sa concession entièrement saccagée.
Les corps des deux enfants tués ont déjà été déposés à la morgue de l’Hôpital Communautaire par les services compétents, après le constat d’usage. Le surveillant général de l’Hôpital a démenti que les deux garçons aient été égorgés, contrairement à ce que certaines rumeurs ont laissé entendre, exacerbant ainsi les velleités de vengeance.
Pour le moment, les forces de l’ordre se sont déployées sur place. Elles tentent d’empêcher que la situation dégènère davantage. Le député du 3ième arrondissement, Anatole Koe, a lancé un appel au calme sur les ondes de Radio Ndeke Luka. Il a été imité quelques instants plus tard par un des responsables de la communauté musulmane, l’Imam Kobine Layama. C’est dans le quartier du KM 5 que vit la partie la plus importante de la communauté musulmane de Bangui.