Geste du gouvernement en direction des familles des victimes des exactions du début de semaine. Le ministère des Affaires sociales a apporté ce samedi 4 juin 2011, une assistance financière aux parents éprouvés.
Le geste a été matérialisé par une visite aux domiciles des familles des deux garçons dont le meurtre a mis le feu aux poudres. Une somme de 200 000 francs CFA (environ 300 euros) a été déboursée aux deux familles et une autre de 800 000 francs (1200 euros), destinés à la direction de l’hôpital pour les soins des blessés.
Marguerite PETRO KONI ZEZE, ministre des affaires sociales a ainsi expliqué : « il s’agit d’une deuxième visite en direction de ces personnes. Toutefois, a-t-elle précisé, une aide financière pourrait soulagée ces foyers encore sous le choc ».
Pour Romain GUITINZIA, Directeur de l’hôpital Communautaire de Bangui, « le geste a été non seulement une bouffée d’oxygène, mais plutôt une réponse aux attentes des blessés en quête de soins ».
Par ailleurs, le couvre feu instauré par le gouvernement pour gérer cette crise ne semble être respecté et compris par certains éléments des forces de l’ordre. Dans la nuit du vendredi à samedi, un groupe de militaires s’en est pris à des femmes commerçantes du marché « Simanza » dans le deuxième arrondissement de Bangui. Un arrondissement non concerné par cette mesure de sécurité. Les femmes ne comprennent pas. Elles se sont présentées dans les locaux de Radio Ndeke Luka pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une injustice.
L’une d’elles raconte : « C’était aux environs de 22 heures locales (21H/TU) en pleine vente que la patrouille militaires passait. Or, on nous a bien dit à la radio que le couvre feu ne concerne pas le 2e arrondissement de Bangui. A notre grande surprise, les militaires ont commencé à tirer en l’air, saccagé nos marchandises et emporté d’autres, même nos téléphones portables. On s’interroge s’ils sont là pour nous protéger ou pour nous détruire. En tout cas, on a tout perdu. En ce qui me concerne, je demande au président de la République. Est-ce que nous l’avions voté pour nous envoyer les militaire détruire nos marchandises ? Mes parents sont morts, et j’ai trois enfants avec un mari sans emploi. Je supplie le président pour qu’il agisse pour nous ».
A titre de rappel, l’arrêté du couvre feu signé en date du 31 mai a concerné les circonscriptions du 3ème, 5ème et 6ème arrondissement de Bangui de 19 heures locales (18H/TU) à 6 heures locales (5H/TU).
Si des actions se sont multipliées pour un retour définitif au calme, les commerçants du marché KM5 n’en sont pas du reste. Djibril Issène, président de ces deniers les a exhorté à reprendre leurs activités quotidiennes. « Par cette occasion je les rassure que toutes les dispositions sont prises par le gouvernement centrafricain pour assurer leur sécurité, suite au communiqué conjoint publié vendredi par le Centrafrique et le Tchad » a-t-il affirmé sur les ondes de Radio Ndeke Luka.