Pierre Sammy Macfoy, président du Haut Conseil de la Communication (HCC), exige ce jeudi 9 juin 2011, la libération de Faustin Bambou, Directeur de publication du journal « Les Collines de l’Oubangui », placé en mandat de dépôt à la Maison carcérale de Ngaragba. C’est sur les ondes de Radio Ndeke Luka que le président du HCC a plaidé pour la mise en liberté du journaliste.
Selon le responsable de l’instance de régulation des médias, dés que « son équipe a été informée de l’article incriminant Faustin Bambou, elle l’a convoqué pour un entretien à ce sujet. Toutefois, précise Macfoy, « c’était le ministre Sylvain Ndoutingaye qui avait saisi le HCC pour un droit de réponse sur cette affaire. Un droit de réponse que le quotidien a d’ailleurs publié ».
« L’élément nouveau qui est venu s’ajouter à ce dossier a été l’annonce par le journal « Médias Plus » d’une éventuelle arrestation à Paris du ministre délégué à la Défense Francis Bozizé pour le détournement des fonds des retraités militaires alloués par l’Union Européenne . Face à cette information le même journal avait affiché son refus de diffuser un droit de réponse du ministère concerné, et exigeait une somme de 120 000 francs CFA (Environ 200 Euros) avant toute publication », poursuit-t-il.
Le président du HCC se dit « confondu et ne sait plus qui est qui, qui est l’accusé, l’accusateur et qui devait informer la population sur ce genres de faits ».
Au sujet de l’article en question, Pierre Sammy Macfoy déclare que « c’est presque une incitation à la haine et dénonce une diffamation. De telles nouvelles publiées sans sources pourraient dégénérer en tension sociale.
Il na pas manqué de relever « qu’une fois qu’un journaliste commet un délit de presse en Centrafrique, c’est tout de suite un rappel à l’ordre voire une sanction de la part du gouvernement ».
Par ailleurs, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) dénonce et condamne comme de « l’arbitraire », l’arrestation de Bambou.
Il l’a signifié dans une déclaration rendue publique ce 7 juin 2011. « Le MLPC exige la libération de ce directeur de publication, appelle le gouvernement au respect des lois votées au nom du peuple centrafricain, à la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire, appelle les leaders d’opinion, les organisations de défense des droits de l’Homme, les partis politiques à barrer la route à la violation des libertés individuelles et collectives ».
La déclaration rappelle les autorités du pays à la stricte application des textes en vigueur en faveur des journalistes notamment l’ordonnance du février 2005 relative à la liberté de la communication en Centrafrique.
Le procureur de la République lui avait reproché une incitation à la haine, la division dans l’une de ses livraisons. L’article en question mettait en cause le ministre délégué à la Défense Francis Bozizé dans la gestion des fonds alloués par l’Union Européenne pour l’indemnisation des retraités militaires. Faustin Bambou est à sa quatrième journée de détention.