Le travail des mineurs en République centrafricaine prend une ampleur inquiétante tant dans la capitale, Bangui, que dans presque la quasi-totalité des villes de provinces. Une situation qui dure. A l’occasion de la célébration ce samedi 11 juin 2011, de la journée internationale de lutte contre le travail des enfants, Radio Ndeke Luka tire sur la sonnette d’alarme.
Dans les coins de rue, sur les marchés et partout ailleurs, ils sont là, filles ou garçons, avec une moyenne d’âge se situant entre 10 et 14 ans, plats sur la tête, chez des particuliers, pour « chercher à survivre ». Le constat est que la vie de ces enfants mineurs est une galère quotidienne.
Ils occupent ainsi une place importance au sein du groupe des marchands ambulants. Quand ils partent le matin, ils ne rentreront que le soir, lorsqu’ils ont tout vendu ou alors si les tâches confiées sont exécutées.
A Bossangoa (Nord du pays), le correspondant de la Radio a pu constater que bon nombre de ces enfants-employés, travaillent au sein d’une société de coton. Certains vivent dans la rue. Ils sont orphelins ou en raison de la pauvreté et de la précarité des familles, doivent se débrouiller en affrontant les rigueurs de la vie de débrouille.
L’un d’entre eux a accepté de se confier : « Je préfère abandonner les études et travailler pour avoir de quoi manger, parce que mes parents sont morts lorsque j’étais encore en bas-âge. Je dois percevoir 3.000 à 3.500 FCFA (environ 3,04 à 3,81Euros) par mois, mais payés rarement ».
Selon la loi relative au droit du travail en Centrafrique, un jeune doit commencer à travailler à l’âge de 18 ans pour les garçons et 16 ans pour les filles. Sur ce sujet, l’article 268 de la loi N°09/004 du 29 janvier 2009 stipule toutefois que « l’inspecteur de travail doit attester que le travail confié à l’enfant est reconnu au dessous de ses forces. L’employeur est tenu de l’affecter à un enfant convenable »