Le secrétaire général du Mouvement de libération du peuple de centrafricain (MLPC), parti de l’opposition en République centrafricaine (RCA), Jean Michel Mandaba, entré au gouvernement comme ministre de la Santé, est radié pour non observation des principes du parti. C’est une décision du conseil politique national du parti réuni jeudi 16 juin 2011 à Bangui. Les raisons de cette radiation sont multiples : « engagement du parti sans en avoir mandat ; indiscipline caractérisée ; dénigrement du parti et de ses membres ; constitution d’un groupe parallèle et non exécution des décisions du parti ».
L’ex- Premier ministre Martin Ziguélé, candidat malheureux de l’élection présidentielle du 23 janvier et président du MLPC, a insisté justifié cette sanction : « la rigueur commence au parti, et si la rigueur s’impose au parti, Dieu qui est le maître de l’univers nous donnera les clés du destin de son peuple. Mais si le parti n’est rigoureux, Dieu ne se tromperait pas en confiant ses enfants à des personnes irresponsables«
Une autre décision prise et qui fera date : le défunt président Ange Félix Patassé, président fondateur du MLPC, exclu du parti au profit de Ziguélé lors de son exil à Lomé au Togo depuis son éviction par un coup d’Etat militaire de François Bozizé en mars 2003 jusqu’en 2008, a été réhabilité et nommé à titre posthume membre d’honneur du parti.
Le conseil politique national a recommandé le toilettage des textes organiques du parti « en vue de les adapter aux exigences de l’environnement tant national qu’international », tandis que les mandats des organes élus du parti ont été prorogés jusqu’au congrès de 2012.
Avec cette rencontre du conseil politique national qui a regroupé 70 militants venus des 16 préfectures du pays, le MLPC est le premier parti de l’opposition à se réunir pour évaluer le dernier processus électoral en Centrafrique.