Quelques hommes du général rebelle tchadien Abdel Kader Baba Ladé sèment l’escalade dans la Nana-Gribizi et dans l’Ouham, en fin de cette semaine. Ceci, une semaine après la signature à Bangui d’un cessez-le-feu avec le régime de Ndjamena autorisant le chef rebelle à quitter le territoire centrafricain pour repartir au Tchad avec tous ses hommes. Les dissidents rebelles, se disent mécontents de n’avoir pas été associés à la décision de l’accord de Bangui.
Selon un habitant de Batangafo dans l’Ouham (Nord de la RCA) joint au téléphone par Radio Ndeke Luka, les hommes de Baba Ladé ont dans un premier temps, attaqué et délogé de leur base de Kaga-Déré les éléments de l’ex rébellion centrafricaine de l’APRD (armé populaire pour la restauration de la démocratie), de Jean Jacques Démafouth.
Dans leur escalade, toujours selon l’habitant, ces rebelles tchadiens ont également fait des otages au sein de l’APRD dont les autres ont pu trouver refuge à Kaga-Bandoro. Ils ont aussi, dans leur mouvement, abattu un Lieutenant de l’APRD au village de Croisement situé à 24 kms de Batangafo, le 17 juin matin. Une situation qui a créé la terreur au sein des populations de la région. Il y a déjà la rébellion ougandaise de la LRA de Joseph Koni qui trouve comme terrain d’acte de guérillas, le sud-est de la Centrafrique.
Le général rebelle tchadien Baba Ladé a trouvé un accord avec le gouvernement tchadien le 13 juin dernier. Il a décidé de quitter la RCA et de rentrer à N’Djamena avec ses hommes. Depuis 2008, Baba Ladé et ses hommes qui se chiffrent à plus de mille sont retranchés au centre-Nord de la Centrafrique, plus précisément dans la Nana Gribizi.
A Bangui, le Pacte de la Jeunesse pour la Paix et le Développement (PJPD) qui, félicite le Gouvernement d’avoir favorisé des accords de paix avec la CPJP et le FPR, deux groupes rebelles centrafricain et tchadien présents en territoire centrafricain, condamne ces actes qui compromettent la paix dans ce pays.