L’ex capitaine des forces navales de l’Armée centrafricaine Eugene Ngaïkoisset brise le silence. Des informations véhiculées à Bangui et par certains médias internationaux affirment qu’il s’est évadé de la prison du Camp de Roux à Bangui et qu’il se trouverait au Tchad. Que nenni ! Le désormais Sous-lieutenant a rendu visite ce vendredi 8 juillet à Radio Ndeke Luka pour démentir toute rumeur sur sa fuite.
« Je ne suis pas évadé d’une quelconque prison » a déclaré le Sous- lieutenant Eugene Ngaïkoisset. « Je suis nationaliste et je laisse la justice de mon pays faire son travail », a-t-il ajouté.
Selon L’ex capitaine, « à propos de ce dont on m’accuse, je n’ai fait que mon travail et je n’avais aucune intention de créer un quelconque scandale. Je ne me suis évadé. Quand j’ai appris sur les ondes de la radio nationale que je suis rétrogradé, j’ai trouvé cela injuste. C’est une double punition. Etre arrêté et ensuite être rétrogradé. Je ne l’accepte pas et c’est pourquoi j’ai décidé de rentrer chez moi. Plus grave encore, ceux qui m’ont sanctionné, ne m’ont même pas permis de m’expliquer. Or je voulais éviter que la population excitée s’en prenne aux frères d’armes français. Je les ai fait escorter jusqu’à la gendarmerie.»
En guise de rappel, le capitaine Eugène Ngaïkoisset, compagnon d’armes du chef de l’Etat centrafricain et « libérateur » a été mis aux arrêts de rigueur sur instruction du président François Bozizé. Mercredi 6 juillet, un décret présidentiel l’a rétrogradé au grade de sous-lieutenant. L’ex-capitaine aurait giflé un élément de l’armée française, suite à un banal accident de la circulation sur l’avenue des Martyrs à Bangui.