Quatre filles dont trois centrafricaines et une Congolaise enlevées, ont été libérées le dimanche 10 juillet 2011 par l’armée Ougandaise. Cette libération est intervenu après une offensive contre les positions de l’armée de la résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Koni dans le Haut Mbomou (Sud-est).
Selon des informations relayées par le correspondant de Radio Ndeke Luka à Obo, les combats se sont déroulés entre les localités de la rivière de Vovodo et de Chinko. Un officier de l’armée ougandaise de la LRA a trouvé la mort dans les combats. Aucun bilan du coté de la LRA n’a cependant été signalé. L’une des otages a été libérée avec son enfant âgé de 2 ans.
Toujours selon le correspondant, l’armée ougandaise évalue les éléments de la LRA à plus de 800 divisés en 5 groupes. Ces éléments sillonnent actuellement les régions de Mbomou et de la Haute Kotto.
« Il sera difficile de déloger ces Hommes en République centrafricaine voir l’ampleur des actions contre eux actuellement », a affirmé l’une des victimes. Pour l’instant, les otages libérés sont à Obo à la base des éléments de l’armée ougandaise pour de suivi sanitaire avant rapatriement dans leur région respective.
Accord de paix CPJP-UFDR, renvoyé sine die
Un accord de cessation d’hostilités entre deux groupes rebelles opérant dans le Nord de la Centrafrique est reporté à une date ultérieure. Il s’agit d’une rencontre tripartite qui devait réunir ce 13 juillet 2011 à Bria les leaders de la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et de l’Union des forces démocratique pour le rassemblement (UFDR) et les Autorités administratives locales à Bria en vue d’un retour définitif à la paix dans la région.
L’action devrait concourir à la réussite des opérations de désarmement et de démobilisation des ex-combattants sur le territoire national.
Selon les autorités administratives et locales de la ville de Bria, le blocage des négociations serait venu du Haut commandement de la CPJP, depuis la capitale Bangui.
La rencontre entreprise depuis le 10 mars dernier a été tenue sous l’égide du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA). Vraisemblablement sur le terrain, il se cache dernière ces affrontements, une réalité latente entre deux groupes ethniques, les Rounga et les Goula.
Il faut noter qu’un accrochage meurtrier a opposé il y a deux semaines les deux fractions rebelles au village de Mouka situé à 90 km de la ville de Bria sur l’axe Ouadda. De nombreuses pertes en vies humaines ont été enregistrées dans les deux camps, mais l’on ne dispose pas de bilan exact.