Débrayage à l’Université de Bangui, ce 27 juillet 2011. Les Enseignants du Supérieur sont en grève. Une grève qui, à la première journée, est suivie à 100% selon le Secrétaire Général du Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNAES), Gervais Nzapali.
Durant trois jours, les Etudiants de l’Université de Bangui (UB), de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de l’Institut Supérieur du Développement Rural (ISDR) vont être privés de cours. Ces Enseignants revendiquent la mise en application du décret portant Statut particulier des enseignants du supérieur, signé par le président de la République en 2006.
La décision de cette grève a été prise à l’issue d’une Assemblée Générale tenue samedi dernier à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Bangui. La grève a été décidée suite aux huit jours de préavis sans suite favorable. Cette grève qui va courir jusqu’à vendredi, sera évaluée le samedi 30 Juillet en Assemblée Générale.
Une rencontre entre les délégués du Syndicats des Enseignants et le Ministre de la Fonction publique est prévue en ce 1er jour de grève au cabinet de ce dernier. Mais du côté du Département de tutelle, aucune réaction n’est encore enregistrée, selon toujours le SYNAES.
Une situation de crise à l’Université de Bangui, car depuis le 22 juillet, les étudiants en 3e année de sociologie exigent la révision des anciens textes règlementant leur accès en année de maitrise.
Cette grève intervient un jour après un sit-in des Enseignants ressortissants de l’Ecole Normale Supérieure devant la primature à Bangui. Ils ne cessent de manifester pour réclamer leur intégration au sein de la fonction publique. Quelques heures plus tard, ils ont été reçus par le Chef du gouvernement Faustin Archange Touadéra qui les invite à la patience. Mais eux, ne supportent plus l’état de pauvreté dans lequel ils sont plongés pour certains, depuis huit ans.