Une femme vient d’être abattue ce mardi 26 juillet 2011, par 2 hommes armés non identifiés sur l’axe Birao-Amdafok (nord). Cette énième agression à mains armées relance une fois de plus la question de l’insécurité grandissante dont souffre la population du nord et nord-est de Centrafrique.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région confirmant l’information ce mercredi, expliqu’il s’agit d’une attaque contre une famille d’un chasseur à dos d’un cheval trainant un chariot.
Dans les faits raconte-t-il, « un homme et sa sœur ainsi que 2 enfants avaient quitté le village Matala (15 kilomètres de Birao) pour se rendre à Amkourmaye (33 kilomètres). Ils ont essuyé des tirs au village Kafre-Gada (22). La sœur du chasseur était morte sur le champ et les autres membres de l’équipage s’étaient dispersés dans la nature. Les 2 enfants ont réussi à regagner leur village d’origine pour informer la population. Quant à leur père, après sa sortie de la cachette s’occupait du corps de sa sœur. Toutefois, les malfrats avaient emporté le cheval de leurs victimes ».
Le correspondant a ajouté que « les éléments du Mouvement des Libérateurs Centrafricains (MLCJ) d’Abakar Sabone, une faction rebelle signant un accord de paix avec Bangui s’étaient lancés à la poursuite de ces hommes armés ».
Par ailleurs les habitants de la ville de Sam-Ouandja (nord-est) sont toujours coupés de tout contact téléphonique, aérien et terrestre. La localité reste à ce jour occupée par les hommes de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria.
Ces hommes armés signataires en 2008 d’un accord de paix Global avec le pouvoir de Bangui, exigent une fois de plus une négociation de haut niveau avec les autorités centrafricaines. La prise de position intervient après qu’ils aient occupé la région le 16 juillet dernier et dénoncé un éventuel complot du gouvernement avec la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) de Charles Massi pour les déstabiliser.