3500 ex-combattants de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) œuvrant dans l’Ouham-Pende, viennent de déposer en début de cette semaine leurs armes de guerre. Ils sont ainsi désarmés dans le cadre du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) en cours dans cette préfecture.
L’information est confirmée ce jeudi 11 août 2011, par le Ministre délégué au DDR, le général Xavier Sylvestre Yangongo, à l’issue d’une mission effectuée dans la région.
Selon le Général Yangongo, « le programme est en entrain d’atteindre sa vitesse de croisière et se déroule dans de bonnes conditions en dépit de la pluie qui gène un peu. D’après la prévision en cours dudit programme, l’Ouham-Pendé risque d’être liquidée avant la fin de ce mois, afin d’achever l’ensemble du nord-ouest au mois de septembre 2011».
Au sujet de la réinsertion proprement dite, le ministre déclare qu’ « après Bocaranga (nord-ouest), une centaine d’ex-combattants ont déjà intégré la Jeunesse Pionnière Nationale (JPN). 50 autres qui avaient opté pour l’armée n’attendant qu’un véhicule pour être présentés à l’Etat Major des forces nationales ».
Il a conclu que « ce même programme prendra la route de la Vakaga via la Haute-Kotto (nord-est) pour démarrer le ramassage des armes entre les mains des éléments de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) en dépit de leur prise de position dans la ville de Sam- Ouandja ».
Ces hommes de l’APRD de Jean-Jacques Démafouth complètent la liste des 625 autres déjà désarmés en juin denier lors du lancement officiel du DDR par le président centrafricain François Bozizé à Bocaranga.
Il faut dire que la phase du DDR se déroule au moment où 65 éléments du général tchadien Baba Ladé du Front Populaire Républicain (FPR), ont investi la commune de Pladama-Ouaka à Bambari (centre-est) depuis plus de 10 jours. L’autre épine dans ce programme est l’occupation de Sam-Ouandja (nord-est), par l’ex rébellion de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria.
Ces 2 factions rebelles sont pourtant respectivement signataires d’accord de cessation d’hostilités entre les gouvernements tchadien et centrafricain en juin denier, et de l’accord de paix global de 2008 signé à Libreville au Gabon.