Le chef de file du mouvement rebelle de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) banche Nzako, Mahamat Sallet, est arrivé à Bangui ce 13 août 2011. Il est en provenance de Zako dans le Mbomou (Sud-est), son fief. Mahamat Saleh est dans la capitale centrafricaine pour entamer des négociations de cessation d’hostilités avec le pouvoir de Bangui.
C’est le médiateur de la République Monseigneur Paulin Pomodimo qui a facilité la descente de ce chef rebelle à Bangui. Aussitôt arrivé à l’aéroport international Bangui M’Poko, accompagné de sa garde rapprochée, il a été immédiatement conduit au camp de la MICOPAX (Une mission sous régionale de la paix en Centrafrique) à la base M’Poko pour sa sécurité.
Au cours de sa visite, Mahamat Saleh va rencontrer le président centrafricain François Bozizé, avec qui il doit engager des négociations pour la paix. « Le dialogue entre les deux hommes débouchera sur la signature d’un accord de cessez le feu », a espéré le médiateur Paulin Pomodimo, car a-t-il ajouté, « les négociations pour sa descente sur Bangui n’étaient pas facile ».
Mahamat Saleh s’est dit pour sa part ouvert aux discussions qu’il aura avec le président de la République dans l’optique de « pacifier la ville de Zacko » où est installé son quartier général.
Le Ministre de la Sécurité publique chargé de l’immigration et l’émigration, Claude Richard Ngouandja, membre de la mission de la médiation centrafricaine à Zacko, a indiqué de son côté « qu’enfin le pari est gagné pour la descente de Mahamat Saleh à Bangui, après une année de négociations. Il est entre les mains des éléments de la MICOPAX comme tout chef rebelle signataire des accords de paix avec Bangui, donc on attend plus que son accord pour la paix ».
Le 12 juin dernier, la CPJP branche Ndélé, a signé un accord de paix avec le gouvernement centrafricain à Bangui. Quelques éléments de cette rébellion ont été conduits à Ndélé, dans le cadre du DDR (démobilisation, désarmement, réinsertion).
A l’époque, Zakaria Mahamath le conseiller politique de la CPJP, avait affirmé à Radio Ndeke Luka que « La CPJP restera la CPJP en signant cet accord, et ne cédera pas à la division et s’engagera à respecter les clauses ».
Si cet accord de paix est obtenu, cela va confirmer vraisemblablement un pas vers la cessation d’hostilités entre ce mouvement rebelle créé par un ex-ministre proche du Président Bozizé, Charles Massi, auteur de plusieurs exactions dans l’est de la Centrafrique.