Ca y est ! Le gouvernement a entamé des négociations avec les enseignants du supérieur. Objectif : éviter une année blanche et obtenir le retour aux amphis et par conséquent la reprise des cours. Une première rencontre a eu lieu ce mercredi 178 août 2011.
Les travaux sont personnellement dirigés par le Premier ministre Faustin Archange Touadéra en son cabinet. Y prennent part le ministre d’Etat à l’éducation et le Recteur. De l’autre côté de la table des négociations, il y a le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNAES).
D’entré de jeu, le Premier Ministre a tenté de baisser la tension et calmer le jeu. Dans ses propos liminaires, il a reconnu la légitimité de la revendication des enseignants relative à l’application du décret revalorisant leurs fonctions et leurs rémunérations.
Pour Faustin Archange Touadéra, « le gouvernement centrafricain aurait pu bien inclure les 74 millions de francs CFA (environ 113846) revendiqués dans son budget en cours. Toutefois, il s’est vu bloqué par l’étroitesse de son assiette financière. Aussi, dans la limite de ses moyens, celui-ci trouvera de solutions satisfaisantes à cours ou moyen terme non seulement pour ces enseignants, mais pour l’ensemble des fonctionnaires et agents de l’Etat ».
Les travaux se sont ensuite poursuivis à hui-clos. On ignore pour le moment ce qui va sortir de cette première rencontre et quelle réponse les enseignants vont-ils donner à la main tendue du gouvernement.
Et bien sûr, une fin de grève des enseignants ne signifie pas nécessairement la reprise des cours. Les étudiants aussi sont en grève pour d’autres raisons. Ils exigent toujours le départ sans condition du Directeur des bourses et stages. Ils reprochent à ce dernier « une gestion opaque des bourses ». Cette revendication a déjà été rejetée par les autorités.
Il faut rappeler qu’au début de ce mouvement à l’Université de Bangui les échauffourées avec les forces de l’ordre avaient fait un blessé grave. Il s’agit d’un étudiant atteint par balle à la cuisse. Il a été évacué au Maroc pour des soins appropriés.