Un Comité de contrôle de l’effectif du personnel de l’Etat et de l’assainissement du fichier de solde des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat vient d’être mis en place. Il sera chargé de l’application des principales recommandations du rapport d’évaluation de la bancarisation des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. C’est le Premier Ministre centrafricain qui a signé l’arrêté créant le comité. Dans trois mois, le comité devra présenter un rapport. Il est composé de dix membres, tous des cadres de l’administration. C’est le ministre Directeur de cabinet du premier ministre qui le préside.
Il faut noter que la décision de mettre en place un tel comité intervient quelques jours après la publication du rapport d’une mission du FMI (Fonds Monétaire Internationale) qui a séjournée à Bangui au début du mois de juillet 2011. Les conclusions de ce rapport faisaient état, certes d’une timide reprise des activités économiques, mais aussi de graves lacunes au niveau du Trésor Public. Le gouvernement centrafricain était ainsi invité à envisager et à mettre en œuvre des mesures de nature à corriger les dysfonctionnements constatés.
Plusieurs sources indiquent que la maîtrise de la masse salariale est au nombre est concernée par les mesures à prendre. Ces mêmes sources précisent que le niveau des salaires est monté et que ce gonflement est encore inexpliqué.
Il appartient à présent au comité de procéder à la vérification nécessaire auprès de tous les services de l’administration. De manière plus précise, le comité doit identifier chaque fonctionnaire et déterminer à la fois ses nom et prénom, le corps auquel il appartient, les fonctions occupées, les services utilisateurs, la position exacte, la domiciliation bancaire, le numéro de compte bancaire et le montant de son salaire mensuel. Une base de données existe déjà. Il s’agira alors de la vérifier et de procéder éventuellement à sa nécessaire réactualisation. Le rapport du comité devra aussi proposer au gouvernement des mesures appropriées afin de corriger les insuffisances constatées.
Un premier audit du fichier de la Fonction Publique entrepris en 2007 avait conduit à la bancarisation des salaires des fonctionnaires. C’était, faut-il encore le rappeler, à la demande du FMI.