Alors que les humanitaires de Centrafrique ont célébré ce 19 août 2011 leur journée internationale, le Comité Internationale de la Croix Rouge (CICR) a décidé de rompre la distribution des vivres aux populations vulnérables dans le Haut Mbomou (Est). Les derniers vivres aux personnes déplacées et à la population de la région ont été acheminés, le 19 août. Selon les responsables de cette institution internationale, la population doit désormais se prendre en charge.
Outre le haricot, le riz et l’huile qui font partie de cette aide, des semences ont été également apportées aux populations et aux personnes déplacées de ces régions.
Guilaine Carty, sous-déléguée du CICR pour la zone Est, « la Croix Rouge ne peut pas toujours continuer avec la gratuité, donc les populations doivent se prendre en charge, c’est pourquoi nous avons apporté ces semences pour la relance du secteur agricole ».
La population concernée n’approuve pas la décision de la CICR. Elle pense que l’insécurité qui persiste dans la région, rend difficile la libre circulation des personnes et les activités champêtres. Seul un rayon de 5km2 autour de la ville de Obo, la capitale préfectorale, est sécurisé par les forces de défense.
Les éléments rebelles de la LRA de Joseph Koni constituent toujours un obstacle aux activités champêtres dans la région. Avec l’arrêt de l’aide en vivres du CICR, les observateurs craignent à présent le retour de la famine dans la région, du fait de la sous production et de la faiblesse des récoltes.
A titre de rappel, après la cessation des activités d’une ONG française, le Comité d’Aide médicale (CAM), dans la ville de Birao (Extrême nord-est), la ville a été sévèrement frappée dans le domaine de la santé. Les activités sanitaires de l’hôpital de la ville tournent au ralenti. La pharmacie de l’hôpital est désormais vide, et le personnel qualifié fait désormais défaut.