C’est finalement fait ! Mahamath Sallet chef de l’une des branches de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) a signé ce samedi 27 août 2011, un accord de cessez-le-feu et de paix avec le gouvernement centrafricain .Cet accord est la résultante d’une mission de pourparlers entamée en juillet dernier à Nzako (nord-est), fief de cette faction rebelle par le Médiateur centrafricain Monseigneur Paulin Pomodimo.
Au terme de cet accord, les 2 parties s’engagent à : « respecter la Constitution de la République Centrafricaine en toutes ses dispositions, l’arrêt immédiat des hostilités, l’abstention de toutes actes militaires ou toutes autres formes de violences ainsi que l’arrêt de toutes campagnes médiatiques de nature à nuire aux efforts visant à faire prévaloir l’esprit de fraternité et la concorde nationale. Le cantonnement des forces sur le territoire centrafricain à définir par les 2 parties en attendant le processus de mis en œuvre du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), la création des conditions du retour des populations déplacées pour cause de conflits. Le mouvement s’engage à ratifier l’accord de paix global signé en juin 2008 au Gabon, s’impliquer de manière concrète au processus DDR et intégrer le comité de pilotage du DDR. En cas de divergence sur l’application du présent accord, l’une ou l’autre partie peut faire recours au Conseil Nation de la Médiation centrafricaine. En cas d’échec de la médiation, l’une ou l’autre partie peut faire recours au président gabonais du comité ad ‘hoc de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) sur les questions centrafricaines ».
Après la cérémonie de signature, Mahamath Sallet a confié à Radio Ndeke Luka que le document est « paraphé sans rancœur » et il s’engage à en respecter les clauses. Toutefois, a-t-il tenu à expliquer, « la vraie raison qui a poussé à la création de son mouvement a été de défendre les intérêts de son ethnie en proie aux représailles de plusieurs groupes rebelles du pays ». Il interpelle le gouvernement sur cette question et lui demande de « veiller à la protection de ces êtres humains ».
Pour sa part, le ministre délégué chargé en charge du DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion), Sylvestre Yangongo a déclaré que « l’acte posé conduira vers une véritable paix, à la sécurité pour permettre aux populations touchées de vaquer désormais librement à leurs occupations quotidiennes ». Il aussi invité la faction rebelle au respect dudit accord.
La signature de cet accord de cessez-le-feu intervient pus de 2 mois après celui signé en juin 2011 par l’une des branches de la CPJP dirigée par Mahamath Zakaria. L’aile CPJP de Mahamath Sallet est de ce fait le dernier mouvement politico-militaire à faire la paix avec le pouvoir de Bangui.