La République centrafricaine vient de reconnaître le Conseil National de Transition (CNT), comme Représentant légitime du peuple libyen.
Le ministre centrafricain des affaires étrangères Antoine Gambi dans une déclaration faite aujourd’hui, prend acte de la situation politique actuelle en Libye, et « reconnait le CNT comme l’instance politique censée défendre et protéger le peuple libyen ».
En conséquence, souligne la déclaration, « le gouvernement centrafricain exhorte les nouvelles autorités à tendre la main aux libyens de tout bord qui le souhaitent et à œuvrer pour ramener la paix en Libye, conformément aux décisions du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ».
Bangui s’engage à « soutenir les efforts du CNT en vue d’un retour rapide à la concorde nationale, à la paix, pour la reconstruction du pays ».
En République centrafricaine, l’ancien régime libyen a ouvert de chantiers de plusieurs milliards de francs CFA. Un hôtel de 5 étoiles, le premier du genre dans le pays est en cours de construction à Bangui. En outre, l’ancien Guide s’est employé à la construction d’une nouvelle ambassade sur l’avenue des Martyrs toujours à Bangui. Ces travaux se poursuivent sans interruption, malgré la crise qui se déroule dans le pays.
Plusieurs pays africains ont déjà annoncé la reconnaissance du Conseil national de transition (CNT) comme représentant « légitime » du peuple libyen.
Le Burkina Faso avait décidé de reconnaître le CNT en tant que « seul et unique représentant légitime du peuple libyen« . L’Ethiopie a, de son côté, reconnu le CNT comme l' »autorité légitime par intérim » en Libye.
Pour sa part, le Tchad a affirmé reconnaître le CNT comme « seule autorité légitime » du peuple libyen. Le Nigeria avait dit pour part que le CNT est le représentant légitime du peuple libyen, une reconnaissance déjà affirmée par le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Gambie et bien d’autres pays africains.
Après quatre heures de délibération, l’Union africaine, réunie le 26 août à Addis-Abeba, n’avait pas reconnu le Conseil national de transition libyen. L’UA s’était dite « unie » dans son refus de reconnaître le CNT, à l’instar du Zimbabwe et de l’Algérie.