« Je n’ai pas été arrêté, et pour quelles raisons je vais l’être ? En tant Chef du département, j’ai mené de reformes qui étaient prêtes à aboutir. Mon successeur aurait dû poursuivre ce chantier ». Ces propos sont tenus ce mardi 6 septembre 2011 sur les ondes de Radio Ndeke Luka, par l’ancien ministre des postes et télécommunications Thierry Maléyombo. Il réagit ainsi aux rumeurs qui circulent ces derniers temps à Bangui, faisant état de son arrestation et de son détention à la Section de Recherches et d’Investigation (SRI). Ces rumeurs seraient également liées à l’audit commandé par le ministre d’Etat Abdou Karim Meckassoua, des Postes et Télécommunications.
Selon Thierry Maléyombo, « si le ministre d’Etat aux Télécommunications Karim Méckassoua est un homme, il n’a qu’a publié le résultat de cet audit attendu par le peuple centrafricain ».
Il confirme par ailleurs qu’il a été auditionné par la gendarmerie il y a un mois, dans une affaire qui n’a rien à voir avec celle de la SOCATEL. « Il s’agissait d’une affaire de créances de l’Etat sur la société de téléphonie « Telsoft ». Une somme d’ailleurs déjà versée au trésor public.
La réaction de l’ancien ministre des Postes et Télécommunications coïncide avec la grève d’avertissement de 3 jours entamée ce mardi par le personnel de la SOCATEL. Ce personnel réclame 4 mois d’arriérés de salaire.
A titre de rappel, Fidèle Ngouandjika, prédécesseur de Thierry Maléyombo à la tête de ce département, avait lui aussi démenti, il y a une semaine, son audition relative à l’affaire de l’audit de la SOCATEL. Il avait précisé qu’il a comparu devant le tribunal dans une affaire secrète commandée par le Chef de l’Etat centrafricain François Bozizé.