De violents affrontements ont repris ce matin, 18 septembre 2011, à Bria, entre les éléments des ex-rebellions de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). Selon des sources jointes sur place par Radio Ndeke Luka, des tirs nourris d’armes lourdes et légères sont entendus tôt le matin dans la ville, dans les environs du quartier Bornou, théâtre depuis une semaine déjà, de ces combats.
Selon un habitant de Bria joint par Radio Ndeke Luka ce matin au téléphone, des éléments de l’UFDR venus en grand nombre, ont délogé ceux de la CPJP de la base qu’ils occupaient depuis le début des hostilités. « Ce sont les éléments de l’UFDR et les FACA qui tiennent le contrôle du quartier Bornou en ce moment », a indiqué cet habitant qui a requis l’anonymat.
« Cette nouvelle attaque est beaucoup plus violente par rapport aux autres qui se sont succédées depuis le début des combats », a-t-il conclu.
Pour le moment, il est difficile d’établir le bilan de ces nouveaux affrontements. Mais la présence de quelques corps jonchant le sol est confirmée par une habitante de Bria.
Le vendredi 16 septembre, le maire de la ville de Bria Moussa Gounman parlait de 21 personnes tuées en 5 jours de combat.
Un calme précaire régnait pourtant le vendredi 16 et le samedi 17 septembre, après le renforcement de la position des éléments des Forces armées centrafricaines, présents dans la ville. Les FACA constituent une force d’interposition entre les deux belligérants.
Les affrontements ont débuté le dimanche 11 septembre 2011. « On ignore toujours les véritables raisons de cette rivalité », avait affirmé le maire de la ville de Bria, à Radio Ndeke Luka. Mais l’on sait que les deux principaux groupes ethniques de la région, les Goula et les Rounga sont derrières les deux rebellions.
Les Goula se réclament de l’UFDR et les Rounga, de la CPJP. Visiblement, il s’agit d’un batail pour le contrôle des chantiers diamantifères. Une tentative de négociation de paix enclenchée par le médiateur de la République Centrafricaine est en cours en ce moment.