Le Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) et le gouvernement centrafricain ont déploré les pertes en vies humaines et les dégâts matériels occasionnés par les affrontements entre les éléments des ex-rébellions de la Convention des Patriotes pour la Justice et la paix (CPJP), et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) à Bria (nord-est). Le bilan provisoire des attaques fait état de 30 personnes tuées, des blessés et des maisons incendiées.
Ce 21 septembre, le gouvernement, par la voix de son nouveau porte parole Firmin Feïndiro, ministre de la justice, à condamné cette tuerie. En donnant des explications sur les raisons de ces affrontements, le porte parole du gouvernement centrafricain a affirmé que « depuis la nuit des temps, des altercations violentes sur fond de rivalités ethniques ont souvent émaillé la difficile cohabitation entre les tribus Goula et Rounga, aussi bien dans la préfecture de la Vakaga que celle de la Haute Kotto, où elles sont majoritaires ». Firmin Feïndiri ajoute « qu’il s’agit simplement de la recherche effrénée d’un leadership afin d’assoir l’autorité de l’une des tribus par groupe-militaro politiques interposés ».
Dans un communiqué de presse du 20 septembre 2011, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, Margaret Vogt, s’est dite, quant à elle, préoccupée par la situation qui prévaut dans cette région.
Le communiqué indique que « les Nations Unies rappellent le droit à la protection des personnes et des biens et en particulier des populations vulnérable notamment les femmes et les enfants ». Il demande « aux 2 parties en conflit dans cette ville, signataires d’accords de cessez-le-feu et de paix avec le gouvernement, à prendre toutes les mesures qui s’imposent afin de faire cesser immédiatement ces combats et à respecter les engagements pris. Par ailleurs, les Nations Unies exhortent l’UFDR et la CPJP à résoudre rapidement cette crise en ayant recours à la voie pacifique. Le BINUCA a réitéré sa disponibilité ainsi que celle de la communauté internationale à soutenir tous les efforts qui seront menés en vue d’un cessez-le-feu rapide et à une réconciliation durable afin de consolider la paix en République Centrafricaine ».
Lors de son discours en langue nationale à l’occasion de la journée internationale de la paix célébrée jeudi, le Chef de l’Etat centrafricain François Bozizé a déclaré que ce conflit interethnique ne l’engage pas ainsi que son gouvernement. Pour lui, plusieurs missions relatives à la recherche d’une paix durable dans le nord-est ont été déjà menées. Toutefois, celles-ci n’ont jamais donné une suite favorable.