« Dans une démocratie en construction comme celle de la République Centrafricaine , seule la liberté d’expression et l’esprit de contradiction peuvent servir d’opportunités pour minimiser les crises sociales. Je suis venu entendre et comprendre ce qui se passe ici ». Ces propos sont tenus face aux journalistes ce vendredi 23 septembre 2011, par Nicolas Westcott, directeur général Afrique de l’Union Européenne, en fin de mission d’échange avec les autorités sur la situation sociopolitique du pays.
La mission s’incrit aussi dans le cadre des actions relatives à la consolidation de la paix et le developpement de la République Centrafricaine, soutenues par l’Union Européenne.
Le diplomate a notamment rencontré le Chef de l’Etat François Bozizé, les leaders de l’opposition democratique, la société civile et certaines organisations non gouvernementales.
Au cours de son entretien avec le président Bozizé, Nicolas Westcott « souhaite entre autres l’augmentation de la stabilité, le renforcement de l’Etat de Droit et la réconstruction des infrastructures du Pays ».
Pour lui, « si la population trouve que c’est une seule voix qui est entendue, elle trouvera un autre moyen pour s’exprimer ».
Faisant allusion aux derniers affrontements meurtriers à Bria entre les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), où une trentaine de personnes ont été tuées, Nicolas Westcott reconnait que la communauté internationale et l’Union Europeenne « s’inquiètent de cette montée de violences ».
A titre de rappel, le gouvernement centrafricain avait empêché il y a quelques jours, 2 meetings politiques : celui du Mouvement de Libération du Peule Centrafricain (MLPC) consacré à sa rentrée politique et du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE-2011), sur la situation sociopolitique du pays.