Le spectre de l’année blanche s’éloigne peu à peu en Centrafrique. Les membres du bureau du Syndicat des Enseignants du Supérieur (SYNAES) viennent de suspendre leur grève pour une période de 6 mois. Ils décident ainsi de reprendre les cours le lundi 26 septembre 2011, sur le campus universitaire. La décision a été prise samedi dernier lors d’une assemblée générale tenue à ladite institution.
Le SYNAES avait déclenché son mouvement de grève pour exiger du gouvernement la prise d’un arrêté d’application du décret revalorisant les fonctions et statuts des enseignants du supérieur signé depuis 2005.
La reprise des activités pédagogiques fera suite à une entente entre les grévistes et le pouvoir de Bangui, relative au versement en avril 2012, des indemnités de recherches. Ces indemnités ont été suspendues verbalement il y a plusieurs années.
Selon Marcel Ounda, conseiller à la Mobilisation au SYNAES, cette suspension « devrait permettre au gouvernement de se donner les moyens et répondre à leur revendication. Dépassé ce délai, le SYNAES se verra dans l’obligation de reprendre sa grève comme prévoient les textes en la matière. La reprise des cours n’épargnera aucun enseignant, même ceux qui ne sont pas concernés par ce mouvement de grève dit de l’ « avenir ». Nous sommes les seuls pédagogues au niveau de l’Afrique les plus mal payés ».
Le gouvernement avait reconnu la légitimité de la grève de ces enseignants. En dépit de plusieurs négociations, il n’arrivait pas à convaincre ses interlocuteurs faute de moyens financiers.
Au cours de la période de ce mouvement, le professeur Gustave Bobossi, recteur de l’université de Bangui a été limogé et remplacé par sa collègue Georgette Koït Débalet
Une autre reprise des cours lundi concernera aussi les élèves du fondamental I de la localité de Boali (95 kilomètres de Bangui). La décision a été prise samedi à l’issue d’une assemblée avec les directeurs d’écoles et les membres des Associations des Parents d’Elèves (APE) de cette circonscription scolaire.