L’Agence de Régulation des télécommunications en Centrafrique (ART), vient d’ouvrir à Bangui ce 23 septembre 2011, une enquête en vue de desceller les auteurs des messages escrocs qui proviennent des numéros de l’international, et qui parvient chez les abonnés du réseau téléphonique Telecel. Une décision d’arrêt de vente des cartes SIM sur les marchés ambulants a été prise par l’ART.
Ces derniers temps, les clients de l’operateur Telecel sont victimes d’une escroquerie en provenance de l’étranger. Certains utilisateurs reçoivent des messages les invitant à rappeler un numéro de l’étranger afin de prendre connaissance d’une bonne nouvelle ou encore de comment faire pour récupérer une somme d’argent gagnée. La plus part des numéros sont masqués et remplacés par des prénoms féminins.
Selon les explications des techniciens de l’ART, un individu peut à partir de son ordinateur mener des actions pareilles étant à l’étranger ou même à l’intérieur du pays. « Il est difficile en ce moment de dire si les auteurs de ces actes sont à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Avec des nouvelles technologies, quelqu’un peut rester derrière une antenne VSAT, un ordinateur et un logiciel et envoie ces messages, donc il est difficile de dire que le réseau Telecel est aussi complice, il peut être également complice », d’après les explications de Saint Vincent Marboua, Directeur technique de l’Agence de Régulation des télécommunications.
Entre autres mesure qu’a prise l’ART, désormais un acheteur de carte SIM doit être identifié à partir d’une pièce officielle, la carte d’identité nationale ou un passeport. Selon Saint-Vincent Marboua, cette mesure vise à lutter contre les personnes qui utilisent les numéros masqués.
Le Directeur général de Telecel, Lionel Coussi, dans un point de presse a affirmé que son entreprise n’est qu’un vecteur de transmission. « Telecel n’a pas le droit de vérifier les contenus de messages de ses clients », dit-il. Toutes fois, « les destinataires de ces messages ont été identifiés en Inde, Sierra Leone et Sao Tomé », a précisé le Lionel Coussi.
Il appelle par ailleurs ses clients à plus de vigilance, « de ne pas céder à ces messages d’escroquerie ».