Les membres du Réseau pour les initiatives communautaires d’aménagement et de gestion de la forêt (RICAGIRM) de la ville de Bangassou réclament du ministre des Eaux et Forêts, le licenciement et la poursuite en justice du chef de la cellule intérimaire du Réseau, Augustin Medi. Il est mis en cause pour détournement de fonds de fonctionnement du projet.
Selon les membres du RICAGIRM, plusieurs retraits ont été effectués sur le compte du projet par Augustin Medi, sans concertation avec le 1er consignataire, Serge Ngazin. Selon les informations, le chef de la cellule intérimaire aurait imité la signature du président de la coordination préfectorale d’éco développement de la forêt de Bangassou pour soutirer ces fonds.
Les membres du RICAGIRM demandent ainsi au ministère non seulement le licenciement sans condition de ce chef de cellule, mais également de les aider dans une action en justice, afin de récupérer l’argent détourné. On ignore cependant le montant total des fonds retirés par Augustin Medi.
Pour l’instant, le personnel du RICAGIRM observe un arrêt de travail en protestation à ce cas de détournement.
Le RICAGIRM a pour objectif global la préservation de manière durable de la diversité biologique de cette forêt tout en garantissant les possibilités d’accroitre le bien-être des populations par la promotion des stratégies de gestion à long terme de ces ressources naturelles.
Le 12 mai dernier, le RICAGIRM a donné au projet Forêt de Bangassou, 1 pickup et 5 motos pour mieux surveiller cette forêt désormais menacée.
Cette forêt qui n’a pas encore connu d’exploitation industrielle, est exposée aujourd’hui à des percées des braconniers ainsi que des actions néfastes de la population. Ce qui constitue une menace sur sa diversité biologique.