77 des 104 députés centrafricains entament ce samedi 1er octobre 2011, la 2ème session ordinaire à l’Assemblée Nationale, le axée principalement sur l’examen en retard de l’adoption de la Loi de finances et du budget pour l’exercice 2012. Plus d’une dizaine de projets ou propositions de loi dont le projet de loi portant organisation de la médecine traditionnelle en République Centrafricaine, le code de commerce, et celui fixant les principes fondamentaux du régime pénitentiaire en sont les principaux points. Ils seront à l’ordre du jour pour une période de 2 mois.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du 1er Ministre Faustin Archange Touadera entouré des membres du gouvernement et quelques diplomates accrédités en RCA.
Une occasion pour les 13 autres élus à l’issue des élections partielles, de faire leur entrée dans la législature centrafricaine, suite aux contentieux électoraux tranchés par la Cour Constitutionnelle pour fraudes massives.
Dans son discours de circonstance, le président de l’Assemblée Nationale, Célestin Le Roi Gaombalet, explique que « d’après l’article 62 de la Constitution de 2004, le gouvernement devrait déposer le projet de Loi de finances sur son bureau dans un délai qui ne doit pas aller au-delà du 15 octobre. Ce qui ne sera malheureusement pas le cas pour cette année. Cela est dû à une perturbation enregistrée et signalée par le ministère de tutelle». Quelques raisons évoquées de ce retard sont entre autres : « la tenue de la table ronde des bailleurs de fonds du pays en juin dernier à Bruxelles, l’organisation des états généraux des finances du septembre, la mission de finances de la zone franc qui précède habituellement les Assemblées annuelles de Bretton Woods ».
Au sujet du parachèvement du processus électoral entamé en janvier 2011, il indique « la situation politique et sécuritaire du pays ne manque pas de sujets d’inquiétude. Le président de l’Assemblée nationale fait ainsi allusion aux exactions croissantes de la rébellion de l’l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans les préfectures de Mbomou et Haut Mbomou (extrême-est) et les derniers affrontements meurtriers entre les ex-factions rebelles de la Convention des Patriotes pour le Justices et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). Au-delà des condoléances adressées aux familles des victimes, le gouvernement s’emploie à entreprendre davantage les actions de restauration de la paix dans les parties de son territoire touchées par ces agressions.
Il par ailleurs engagé ses collègues à plus de réflexion pour régler la question de salaires dans la fonction publique, en dépit de la situation critique de la trésorerie du pays, confrontée à l’immensité de besoins légitimes de la population ».
Quant au député Sonny Colé du 2ème arrondissement de Bangui, « ces travaux devraient respectés les règles de l’art. Il invite ses collègues à plus de patriotisme et examen sans complaisance de ces différents projets de loi ».
A titre de rappel, le budget de Centrafrique pour l’exercice 2011 est de 209 milliards de francs CFA (environ 321538461 euros). Celui de 2010 était de 184,6 milliards (environ 283076923 euros).