Comment mieux gérer le rôle de représentation, de législation et de contrôle de l’action gouvernementale ? C’est autour de ce thème que 104 élus de la nation centrafricaine apprennent ce jeudi 6 octobre 2011, l’introduction et l’orientation sur les fonctions fondamentales du parlement. Il s’agit d’un atelier de formation organisé par le gouvernement en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Union Européenne et l’Ambassade de France.
Cette formation intervient une semaine après l’ouverture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale. Les travaux portent sur l’examen de 12 projets de loi dont celle de finances 2012 par les députés de la 5ème législature.
Selon Jean-Pierre Vidon, Ambassadeur de France en Centrafrique, « c’est depuis 2 ans, sur sollicitation du PNUD, dans le cadre de son « Programme cadre de Gouvernance et Décentralisation, qu’il participe au renforcement des capacités de l’Assemblée Nationale. L’initiative revêt une pertinence lorsque l’on sait que la moitié des députés élus en 2011 n’appartiennent pas la précédente Assemblée. Donc une 1ère expérience parlementaire pour ces derniers. L’ambassade de France continuera toujours de soutenir les projets de consolidation de la gouvernance démocratique, comme elle l’a fait lors des dernières élections, avec un concours financier de700 000 euros ».
Pour Bo Shak, représentant résident du PNUD, « l’atelier vient à point nommé, en ce début de législature au cours de laquelle, le parlement sera au cœur du dispositif devant régir la vie politique, économique et sociale du pays durant les 5 années à venir. Une période qui correspond au cycle du Document de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP 2011-2015) ».
Quant à Célestin Le Roi Gaombalet, président de l’Assemblée Nationale, « l’issue de la formation permettra aux parlementaires de mieux jouer leur rôle dans l’amélioration de la gouvernance démocratique, afin de faire face aux nombreux défis qui attendent le pays. Des défis axés essentiellement sur l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)».
Il faut dire que la 5ème législature centrafricaine est composée à plus de 70% des députés du parti au pouvoir Kwa Na Kwa (KNK). L’opposition s’était retirée de la course dès le 1er tour et dénonçait de fraudes massives.